Bel orage, cette nuit, encore qu’avec un bruit un peu
particulier, plus proche du prouuuuut que du broooouum. Admettez que c’est perturbant,
surtout d’une chambre d’hôpital que vous ne connaissez pas encore très bien. J’y
suis depuis mardi, je crois. Je n’ai eu qu’une seule séance d’activité, avec le
kiné, pendant une grosse demi-heure, en plus d’une échographie cardiaque. Le
reste du temps, je ne fais rien. Mercredi, le kiné est arrivé. Il m’a dit qu’on
se voyait plus tard dans la journée. Il est repassé le jeudi. Le vendredi, il m’a
dit à nouveau qu’on se voyait plus tard.
Le reste du temps, je ne fais rien. J’ai un peu mal à
thorax, à cause de la cicatrice. Rien de grave mais je ne peux pas me coucher « simplement ».
Je passe donc mon temps assis, entre mon lit, le fauteuil et la chaise. En
fait, j’en passe plus devant le pavillon Albert Chenevier qui a l’honneur de m’accueillir
tout en pétant certaines nuits, à attendre qu’un passant me donne une cigarette.
Le plus drôle est que maintenant que j’ai des cigarettes « à moi »,
je n’ai plus ce loisir. Attendre dehors m’obligerait à discuter avec des quidams
qui s’emmerdent autant que moi mais qui, en plus sont bavards.
Je n’ai même pas envie de fumer.
La vie est rythmée par la routine hospitalière, les trois
repas, les trois « prises de constantes », les trois distributions de
médicaments. Heureusement, les horaires sont assez réguliers. De temps en
temps, il y a la prise de sang distrait. Une fois par jour, un médecin
(généraliste ou cardiologue) passe, vous dit trois mots, vous promet que le kiné
va s’occuper de vous et puis plus rien.
Il (elle, pardon) vient de passer, justement (à peine le
temps de fermer l’écran de mon PC…). Elle m’a expliqué : ils ont commencé
par une suspicion de COVID (j’avais un peu de fièvre, mercredi, genre 37,7).
Mercredi, ils ont fait le test. Jeudi il était négatif. J’ai donc pu voir le
kiné. Il reste à expliquer son absence pour vendredi. Sans doute a-t-il mieux
eu à faire ! Néanmoins, ces premières séances de kiné sont importantes vu qu’elles
permettront de déterminer les séances « de sport » que je pourrai
pratiquer en suite, par groupe et donc sans vrai rendez-vous. Je dois avouer
que j’attends avec impatience le fait de pouvoir faire deux ou trois demi-heures
d’activités sportives par jour… Ne le dites à personne… J’ai une réputation à
tenir.
En fait, j’ai besoin d’activité mais, aussi, d’avoir une
vraie rééducation contrairement à il y a trois ans où j’ai été laissé à
moi-même. Avec ma fatigue postopératoire et mes poumons rétrécis, je n’ose pas
encore faire de marche (je ne parle pas de cinq kilomètres mais de quelques
centaines de mètres), la peur de rester coincé. Et après mon opération de l’été
2022, je n’ai jamais vraiment repris d’activité à part s’il fallait impérativement
que j’aille au bistro.
Un copain m’a envoyé un message, ce matin. Il me disait qu’il
ne voyait pas de mes nouvelles dans les réseaux sociaux. Il a appelé l’hôpital
qui lui a répondu que j’allais bien mais que j’étais trop occupé. C’est un
mensonge : je n’ai strictement rien à glander. Je ne comprends pas comment
un hôpital peut donner des nouvelles à quelqu’un qui n’est pas de la famille. Ca
frise la folie.
Cela étant, je comprends les copains qui s’inquiètent quand
je ne dis rien dans les blogs ou Facebook. Ils savent que je n’aime pas trop
téléphoner et envoyer des « messages privés » (si dix personnes me posent
des questions, ça me fait dix réponses à faire et, généralement, les gens se
croient obliger de papoter ce qui me gonfle). Vous avez le droit de m’envoyer
un SMS pour dire « tu pourrais donner des nouvelles, connard ».
Cela étant, vous pourriez relativiser : si je crève
vous finirez par le savoir et vous serez sollicité pour acheter des fleurs.
Pour le reste, mon état précis, au-delà de ce que je peux avoir envie de dire,
n’a pas spécialement d’intérêt…
En principe, je reste aimable mais il peut arriver que cela m'énerve d'être obligé de papoter...
Hier, j’ai eu la visite de Gilles S. Il est venu m’apporter
quelques bricoles nécessaires. Le prochain passant serait bienvenu de m’offrir
des chaussons (43 ou 44). J’ai bien aimé le moment passé ensemble d’autant que
je me livrais en même temps à mon occupation favorite : être assis près de
l’entrée du pavillon. Cela étant, ne nous trompons pas : je n’aime pas
beaucoup les visites si elles représentent une vraie « charge » pour
les visiteurs (temps de transport…). Au moins, avec Gilles, nous avons passé tellement
de temps à papoter à des comptoirs, qu’on peut raconter les mêmes bêtises
devant un hôpital !
A noter que les chaussons sont nécessaires pour aller à la
douche (il faut prendre un couloir) : faire des allers-retours dans le
couloir est une vraie occupation les samedis matins, semble-t-il !
« si je crève vous finirez par le savoir »
RépondreSupprimerEn principe, Catherine et moi devrions être les premiers informés de cette grotesque éventualité. Auquel cas, vous aurez droit à un joli billet de blog ?
Alors ? Pas belle, la vie ?
DG
Voilà qui est bien réconfortant !
SupprimerNJ
Oui, hein ? Pour un peu, on aurait presque hâte !
SupprimerDG, blogueur nécrophile, voire phage
On va attendre un peu, tout de même.
SupprimerBon, on va arrêter ce style-là, sinon on risque de heurter l'âme de vos lecteurs les plus sensibles...
SupprimerDG
J’ai des lecteurs sensibles, moi ?
SupprimerJe préfère encore qu'il vomisse sur le NFP, LFI, qu'il nous fasse de la retape pour Cazeneuve, Hollande et toute cette armée de sociaux-traitres. ;+)
SupprimerBises.
ben ça commence bien, le Kiné qui promet et ne vient pas. Ils vont surement te mettre sur un vélo pour faire des tests d'effort.
RépondreSupprimerOui c’est prévu.
SupprimerEspère que tu pourras sortir assez vite et retrouver une activité (un peu) normale. Un peu de sport, déjà pour retrouver du souffle, un peu de muscle et donc de l'energie, ça devrais te faire un peu de bien. Et comme tu dis ça t'occuperas un peu. Courage !
RépondreSupprimerStef G
Et du comptoir ?
SupprimerMarcher pour aller à un comptoir, ça treste un sport aussi.
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