14 septembre 2024

Nouvelles et truculences


 

Je profite d’avoir eu la visite coup sur coup de la toubib du service et de l’assistant du chirurgien pour donner des nouvelles plus complètes. J’avais vu, hier, une toubib du service (la cheffe de celle d’aujourd’hui ?) et la responsable des services sociaux de l’hôpital sans compte que l’infirmière d’aujourd’hui m’a parlé de la suite.

Commençons par cette « avant-dernière » : elle cherche un établissement en région parisienne ou en Bretagne pour une convalescence de trois semaines en « SSR » (Soins de Suite et de Réadaptation, anciennement « Long Séjour »). Une solution dans le 92 (Corentin Celton à Issy est le SSR le plus proche de Pompidou) de trois semaines avec libération les week-ends tient la corde.

Aussi bien, je n’ai plus qu’une semaine avant de reprendre l’apéro avec les copains (je n’y crois pas, les douleurs, même légères, sont constantes et l’essoufflement un peu continu).

 

Le scanner que j’ai passé avant-hier est excellent. Tous les voyants sont au vert. Cela étant, je ne vois pas en quoi un scanner peut être excellent. La qualité des images ? Le confort du lecteur ?

L’enlèvement des agrafes devrait commencer la semaine prochaine (ça s’étale sur deux ou trois jours, ils enlèvent d’abord la moitié, puis un tiers ou un truc comme ça). Ca me semble être un préambule à ma mutation en SSR.

Parallèlement, ils continuent les tests pour les anticoagulants (visiblement, celui que je prenais ne faisait pas l’affaire, même si je n’étais pas trop sérieux). De l’héparine semble plus adaptée Héparine : substance active à effet thérapeutique - VIDAL. Ils cherchent la solution idéale (j’ai un tas de prise de sang pour étudier les différences selon les modes d’injection…).

 

Après cela, j’ai rendez-vous le 1er octobre avec mon pneumologue de Cochin mais les toubibs de Pompidou étudient ça avec lui (ça semble con que je fasse un nouveau scanner avec injection). J’ai rendez-vous vers le 20 novembre avec la cardiologie de Cochin pour des examens poussés des vaisseaux (une coronographie, je crois (« un examen invasif qui nécessite la ponction d'une artère. En pratique, le médecin insère un cathéter fin au niveau de l’aine (artère fémorale) ou du poignet (artère radiale) après anesthésie locale et le « pousse » jusqu’à l’embouchure des artères coronaires, pour y injecter un produit de contraste opaque aux rayons X »).

 

Les infirmiers n’arrêtent pas de me proposer des patchs contre le tabac. Je ne vois pas trop pourquoi : je ne fume pas et je n’ai aucune envie de fumer. J’ai uniquement envie de retrouver ma mobilité pour pouvoir marcher jusqu’à la sortie de l’hosto et d’en griller une. Vous me direz que c’est pareil ? Pas du tout… Je n’ai pas du tout envie de fumer sauf pour la raison ci-dessus. Je dois avouer que j’ai même peur de devoir réellement arrêter de fumer mais parce que ça m’emmerde et que j’ai déjà échoué une fois après 11 mois. Mes problèmes de santé ne viennent pas du tabac mais d’une maladie du sang auto-immune (je ne suis pas fou pour autant et n’oublie pas qu’après 40 années de bon et loyaux tabagisme, la bête est un peu usée). Si j’écris cela ici c’est parce que je me demande pourquoi les toubibs insistent auprès des infirmiers pour me refiler des patchs alors que je n’ai aucun signe de dépendance.

J’ai bien des pistes. Avant l’opération (l’avant-veille ?), le chirurgien m’avait demandé si je n’avais pas eu de problème avec mon addiction à l’alcool et celle au tabac. Il ne comprenait pas que je n’étais jamais en état de manque d’alcool, que je ne l’avais pas été depuis plus de quinze ans… Il ne comprenait pas, non plus, que je lui disais qu’il me restait 8 cigarettes dans mon paquet et que j’arrêterais sans problème après l’avoir fini (il fallait que j’arrête de fumer plus de 24 heures avant l’opération).

Ces histoires d’addiction n’ont pas fini de faire couler de l’encre ! Comment voulez-vous qu’un toubib comprenne que je puisse picoler autant sans avoir de dépendance et que la seule chose qui me pousserait à reprendre la clope serait la liberté de pouvoir le faire ?

Faut âtre cinglé.

 

A part ça, dans un récent billet, je me plaignais du personnel. J’ai oublié les précautions d’usage : il n’y a pas cinq ou dix pourcents de cinglés. Par contre, il y a effectivement quelques personnes qui ne se rendent pas compte de ce qu’elles disent.

J’évoquais une aide-soignante qui m’avait engueulé pour une histoire de linge, en début de semaine. Je me suis à nouveau pris la tête avec elle (elle était en repos quelques jours…). Elle a encore dit des conneries sur mon linge ce qui m’avait énervé puis a commencé à critiquer le rangement de ma chambre sur le thème que tout était par terre. Alors je me suis fâché, tout rouge. « Comment voulez-vous que je range les affaires dont j’ai besoin la nuit sans en mettre certaines par terre alors que je ne peux pas me tourner dans mon lit pour poser un truc, allumer un appareil… à cause d’une opération avec « sciage » des côtes, regarder mon téléphone (surtout que je n’ai que ça à regarder), actionner une télécommande de lit car des folles n’arrêtent pas de revoir les réglages, une autre allumer des lumières ou régler des stores… ? Que la table de nuit est trop petite pour mon appareil de respiration mais que, en plus, il faut ranger le truc pour l'oxygène pour faire quelques cures chaque jour ».

Depuis, on est devenus les meilleurs copains du monde ! Elle ne cherche qu’à me rendre service mais ce n’est pas facile. J’étais plié de rire. Elle voulait me trouver un rasoir et il a fallu que je lui explique que j’étais barbu et qu’on m’avait tondu uniquement pour l’opération pour que les masques aillent bien en cas d’urgence…


Visiblement Corentin Celton est en plein centre ville. Je vais pouvoir acheter du tabac et de la bière. Ce que j'ai dit à la jeune interne. Il a fallu, ensuite, que je lui fasse croire que je déconnais...

J'suis con, aussi...

7 commentaires:

  1. Leur rappeler que tu es un humain, que tu as un cerveau qui fonctionne bien est souvent le meilleur moyen de les ramener au réel. Ne lâche rien là dessus.

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    1. Bah ! C'est une dame relativement âgée d'une culture différente de la nôtre (je dirais qu'elle vient du Portugal). Elle a beaucoup de patients à la limite de la sénilité.

      Je me rappelle quand même mère était en maison de retraite puis un Ehpad (ce sont bien deux périodes, à la fin elle avait un peu fondu du ciboulot) : le personnel avait un comportement différent entre les gens (toujours gentil mais pas spécialement compréhensif avec certains)

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  2. Signé Annie avec des bises

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  3. si le scanner est vert alors ça va .

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    1. En revanche, si c'est le patient qui vire au vert, là il faut s'inquiéter. Enfin, je crois.

      DG

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    2. Le patient attend pour virer au verre.
      NJ

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  4. Un bon orage et le ciel redevient bleu. Elle a l’air sympa.
    Hélène

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