24 octobre 2024

Maigrichonne fin de séjour

 


Il y a tout de même deux ou trois choses à noter avant que je ne quitte définitivement (j’espère) cet hôpital (ce qui semble bien parti). Tout d’abord, je suis officiellement à classer, depuis hier, dans la catégorie des maigrichons puisque je fais officiellement dorénavant moins de 130 kg (j’étais monté à 151 en 2021 et j’avais approché les 150 il y a deux mois).

Pourvu que ça dure… Et que je perde encore un peu… Je ne sais pas comment je vais faire. Il est évident que la perte de poids est liée au sport et à l’alimentation. Pour le sport, j’ai pris la résolution de faire des efforts. Peut-être pas grand-chose mais au moins aller au bistro à pied, à Loudéac, et, à Bicêtre, aller en marchant jusqu'à un métro plus loin (place d’Italie est à 40 minutes de chez moi, au fond).

Côté alimentation, j’ai vu un reportage (sur TikTok…) qui disait que les deux aliments qui font le plus grossir sont, dans l’ordre, la bière et les pommes de terre. Je suis mal. Pour la bière, on savait que cela faisait grossir. Pour les patates, je pensais que c’était plutôt le mode de préparation qui était en cause. En fait, non ! Quand je bouffe des pommes de terre au beurre, ce n’est pas le beurre qui me descend dans la bedaine mais les valeureux tubercules. En fait, si j’ai bien compris, il y a un machin dans ces trucs qui fait que les glucides et les lipides qu’ils contiennent, voire d’autres trucs, s’accumulent sous forme de gras dans le bide.

Certes, j’ai toujours conchié la diététique vu que c’est probablement une science exacte… mais les principes changent fréquemment. Par exemple, vous savez ce que serait le meilleur petit déjeuner ? Rien (à part du café)… Tout le reste va provoquer un néfaste pic de glycémie quelques heures après. Or ça fait près de 30 ans que je déjeune très peu le matin (sauf quand je suis en Bretagne). Il ne faut manger que si vous avez une activité physique.

A force de regarder des conneries avec l’iPhone, je vais devenir un spécialiste. Et passer au Ricard et ne mettre que quelques trucs verts pour accompagner mes steaks qui devraient remonter à 200 grammes. Quand je pense que je m’étais limité et que je composais en patates (ou presque)…

 

Également à noter que j’ai eu la confirmation, hier, que mon nouveau (et bientôt ex) colocataire est Malgache et non Chinois ou assimilé comme je le croyais, malgré une suspicion à cause de son nom de famille. Une de ses aïeules a dû fauter… Et il n’a pas hérité que des traits mais aussi du caractère (il parle très peu alors que les Malgaches que je connais, notamment au bureau, sont très loquaces). On dirait un patron de bistro chinois qui fait la conversation uniquement quand on lui adresse la parole ou presque.

Le bonheur.

 

A propos de coloc, il a vraiment plein de différences avec le précédent. Par exemple, sa « moitié » de chambre est toujours parfaitement rangée (je ne suis pas un fan de l’ordre mais il y a tout de même quelques limites que l’autre abruti franchissait tout le temps, entassant des sacs de supermarchés avec un tas de conneries dedans, réservant son armoire aux fringues). Il tolère que j’ouvre le paravent entre nos lits pendant la journée (c’était ballot d’avoir une chambre plein sud et jamais le soleil). Il ne ferme pas les stores. Il ouvre la fenêtre dès qu’il est levé et pas dès que ça pue trop et que ça dérange les femmes de service.

Et il a un iPhone.

 

J’ai commencé à saluer le personnel (les « soignants » et les « rééducateurs ») avec qui j’ai commencé à sympathiser. La plupart m’aiment bien, je crois. Je dois être moins chiant que les autres et surtout beaucoup plus drôle.

J’ai bien fait rire une « animatrice » en la saluant. Elle me disait « et surtout, marchez beaucoup ». J’ai répondu, évidemment : « oui, j’irai à pied au bistro ».


Je me disais aussi que mon Chinois était bien bronzé...

16 commentaires:

  1. aller en marchant avant d’aller de métro (place d’Italie est à 40 minutes de chez moi, au fond). c'est pas un peu beaucoup d'un coup ? et un risque d'abandonner car trop épuisant ? Tu peux aussi aller jusqu'à porte d'Italie où y'a un métro c'est moins loin. Le mieux quand on refait un exercice c'est d'y aller très progressivement. En tout cas bonne nouvelle si tu sors demain et en meilleur forme, ce qui est un peu le but de l'hôpital.

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    1. C'est plus facile de monter dans le métro Place d'Italie que "Porte" et je ne prends le métro que deux fois par semaine. Mais tu as raison, tout s'étudie...

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    2. Et je te conseille d'y aller progressivement, j'ai bénéficié d'un coach sportif pour reprendre la course à pied, il me disait toujours d'y aller très progressivement sinon ton organisme ne va pas s'adapter.

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    3. Ça fait quatre semaines que je fais du sport encadré ! J’en ferai jamais plus tout seul…

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  2. Pour ce qui est du régime alimentaire, étant passé de 105 kg à 85 en à peu près un an, je pense que je puis être d'assez judicieux conseil.

    Mais je sais par expérience que ce qu'il y a de plus pénible, dans un régime, ce sont les conseils, souvent contradictoires, des Monsieur je-sais-tout-mieux-que-les-autres.

    Par conséquent... débrouillez-vous !

    DG

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    1. Voilà. Et faudrait pas que je vous ressemble, non plus !

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  3. Cela dit, j'en ai tout de même un, de conseil : ne pas écouter les abrutis qui piaillent sur les réseaux dits sociaux !

    (Par exemple, il est idiot de dire que les pommes de terre font grossir. Ou que la bière fait plus grossir que n'importe quelle autre boisson alcoolique.)

    DG

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    1. Rassurez-vous ! Je vérifie tout. Le problème est que personne n’est fiable dans ce domaine.

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    2. Certes. Mais il y a tout de même des évidences de bon sens. Comme, par exemple, supprimer charcuteries et alcools (je sais, je sais...), les fromages gras, les plats en sauce et ceux “tout prêts” qu'on vend dans les supermarchés.

      DG

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    3. Oui. Mais j’ai déjà supprimer la charcuterie. Sauf en entrée. On est humains…

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    4. Et vous avez lu ça où, que les "entrées" ne faisaient pas grossir ?

      Je suppose que, pareillement, vous ne prenez de pâtisseries qu'en dessert, histoire de garder la ligne ?

      Et l'alcool seulement en apéro et en digestif ?

      Pfff…

      DG

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    5. Jamais d’alcool. Sauf de la bière, du pastis, du vin et du calva.

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    6. Ça, au moins, c'est raisonnable !

      De même, je conseillerais de supprimer la mayonnaise avec les rillettes et la crème chantilly sur le Paris-Brest.

      DG

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    7. Pas le beurre avec le camembert, tout de même ?

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  4. Il semble que vous sortez brillamment de cette épreuve! Bravo. Il y a 20 ans, j'ai eu un problème un peu similaire au votre et un double pontage de la plomberie a été nécessaire pour me remettre sur pieds. Les mêmes conseils m'avaient été prodigués par les soignants en ce qui concerne le sport et l'alimentation. Je ne les ai pas tous suivi à la lettre mais je pense qu'ils n'étaient pas mauvais quand même:
    Pour le poids, c'est assez amusant, je faisais 82 kg en entrant à l'hôpital, mais seulement 70 en sortant. Depuis, je n'ai rien repris, je reste scotché à 70 kg. A cette époque mon épouse était encore de ce monde et me trouvait trop maigre. Elle avait entrepris de me gaver de choucroute, potée et autre aligot, le tout avec force patates sans que la balance ne change de verdict. 20 ans après je suis toujours au même poids. J'ai l'impression que le chirurgien a enlevé par mégarde l'organe qui fait grossir ... J'espère que la même chose vous arrivera si vous souhaitez rester maigrichon.
    Pour la nourriture, je n'ai pas changé grand chose sauf le fait d'oublier de mettre du sel lors de la cuisson. J'en ajoute juste un peu sur certains trucs que je ne pourrais manger sans cela comme les patates justement. Ne vivant pas en Bretagne, ma vie est facilitée par le fait que l'on trouve du beurre sans sel sans difficulté.
    Quant au sport, je ne me suis pas donné d'objectifs aussi fous que les vôtres comme aller à pied de bic^tre à la place d'Italie. Par contre, quand j'habitais Paris, j'avais pris l'habitude de descendre de métro une ou deux stations avant ma destination. On marche un peu et ce n'est pas désagréable. Ici dans le Poitou, je fais un peu de bicyclette quand il ne pleut pas et qu'il ne fait pas trop chaud, mais cela n'a rien à voir avec vos exploits de vélo en salle. Je ne fais probablement pas plus de 20-30 km par semaine, et mon palpitant ne dois pas franchir bien souvent la barre des 120 coups par minute...
    Enfin, pour les médocs, je garde près de moi un spray de trinitrine. Il parait qu'en cas d'attaque, cela me donnerait les quelques minutes pour appeler le 112. Je n'ai pas encore eu à m'en servir mais je fais gaffe à ne pas m'en séparer. Pour les médocs du quotidien, j'ai considéré que le chirurgien avait réparé un problème de plomberie et pas de métabolisme. Je me suis donc dispensé de toute prise de médicament le jour où la sotte idée m'est venue de lire le petit papier dans la boite de pilules indiquant les contre-indications: Il était stipulé que cela pouvait calmer la libido!
    En conclusion, je crois que le corp est bien fait le plus souvent, qu'il est capable de se réparer tout seul avec un coup de main de la part du chirurgien et si l'on fait juste peu attention à lui.
    Je vous souhaite un bon rétablissement,
    La Dive

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    1. Merci !

      Je pense que les conseils doivent être "triés". Par exemple, comme dit T0pol, ci-dessus, si je me mets à marcher à la place du métro, je vais me lasser. Avant de penser à maigrir, je pense qu'il faut tenter de ne pas grossir et je crois que si j'avais tant grossi, c'est à cause du manque d'activité physique plus que de la bouffe ou de la boisson (je bois beaucoup, certes, mais je ne mange pas tant que ça contrairement aux apparences : je mange souvent au resto et, quand je suis en Bretagne, les quantités sont importantes - et seraient à baisser - mais quand je suis à Paris, je suis plutôt à un plat et un dessert par jour... A la limite, ce n'est pas assez... Mais c'est bien l'inactivité pendant deux ou trois ans qui m'a foutu dedans).
      Pour le sel, j'en mets assez peu (mais je cuisine au beurre demi-sel !).

      Pour le fait d'aller à Place d'Italie à pied, il faut relativiser (je vais quatre fois au bureau par tranche de trois semaines). Il faut donc que je commence à marcher en Bretagne, quand je suis en vacances ou en télétravail (et quand je dis que je dois aller au bistro à pied, ce n'est pas une connerie : c'est à dix minutes de marche de chez moi).

      Pour les médocs, je dois continuer à prendre des anticoagulants et j'ai, en plus, une tendance à l'hypertension (qui a disparu depuis que je suis rentré à l'hosto, je ne sais pas pourquoi exactement mais je pense que c'est lié, aussi, au régime alimentaire). En fait, je n'ai pas de problème de plomberie mais une maladie du sang...

      Alors le corps bien fait, je ne sais pas !

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