24 novembre 2024

Coronaire de rien

 


Me voila avec une coronaire qui ne débite pas assez et je vais finir par me retrouver avec un stent comme la première andouille normande venue. Enfin, je n’en sais rien. J’extrapole les résultats d’une journée à l’hôpital de jour au service cardiologie de Cochin qui a débouché sur le fait que je serai bientôt convoqué pour une coronarographie.

On va voir le bon côté des choses : si le tuyau qui apporte du sang avec de l’oxygène au palpitant chie dans la colle, cela explique mes problèmes d’essoufflements avec les éponges qui partent en vrille.

L’inefficacité de ma coronaire peut avoir plusieurs sources : un écrasement plus ou moins naturel, l’entassement d’un mesquin cholestérol et, plus probablement à mon sens, des thrombus sournois liés à mon SAPL, mon syndrome des anticorps antiphospholipides ou mon syndrome antiphospholipide, qui, selon wikipédia est : « un état de thrombophilie (tendance accrue du sang à former des caillots) acquise à la suite de l’action d’anticorps auto-immuns qui circulent dans le plasma sanguin et se lient aux phospholipides de la membrane cellulaire des plaquettes ou des vaisseaux sanguins provoquant des caillots, responsables des symptômes en perturbant la circulation sanguine. »

Bref, c’est le bazar qui a fait que des caillots s’étaient formés dans mon aorte montante à deux occasions ce qui m’a valu deux opérations à trois ans d’intervalle avec ouverture de la cage et arrêt du palpitant. Il aurait ainsi un impact, aussi, sur mes coronaires.

Si j’en crois internet, le principal risque est que je fasse une fausse couche.

 

C’est jeudi que les toubibs ont vu ça vu que j’étais convoqué à l’hosto pour des examens, convocation qui ne fait pas suite à ma récente hospitalisation ni même à la découverte du thrombus qui l’a provoquée. Ca s’était passé en juillet. Mon pneumologue cherchant l’origine de mes problèmes de poumon (à l’époque, une infection à droite), m’avait envoyé en urgence faire une échographie par un copain à lui, cardiologue, vu qu’il soupçonnait mon cœur d’être à l’origine de mes maux.

Le lascar avait trouvé mon cœur en étonnamment bonne santé pour un gugusse de mon gabarit. Il avait alors suggéré que je fasse des examens poussés sur les artères et autres durits qui jonchent mon corps délicat. D’où ma convocation pour jeudi…

 


Je me pointe donc à l’heure indiquée et la préposée m’annonce le programme du jour : électrocardiogramme, IRM, échographie, bilan avec le cardiologue puis scanner. Je lui fais remarquer que c’était étrange d’avoir le bilan avant le dernier examen…

L’aimable infirmière me fait donc l’électrocardiogramme puis m’envoie à l’IRM à 10h. Je ne sais pas si vous avez déjà fait des IRM mais c’est assez pénible de se retrouver dans un tube pour une période de 15 à 30 minutes. Vous perdez vos repères et ne savez pas du tout combien de temps il reste. Pour ma part, je compte les secondes mais, avec les IRM cardiaques, c’est très difficile : la machine vous demande sans cesse d’arrêter de respirer (forcément, il faut que les images soient prises avec un cœur qui ne remue pas trop) de trois à dix ou douze secondes et nous ne savez plus ou vous en êtes. D’un autre côté, ça occupe.

J’étais de retour à 11h10 dans « ma » chambre de l’hôpital de jour, que je partageais avec trois autres imbéciles piégés et j’apprends que mon échographie serait à 15h40, finalement. L’interne passe et me pose un tas de question (devant mes colocataires du jour, j’ai trouvé ça très limite). A 12h30, ils finissent par nous apporter le repas (une espèce de paëlla : le riz était assez bon mais le poulet franchement immonde, comme s’il avait été bouilli). A 14h, ils m’envoient au scanner dans un bâtiment à 300 mètres : il a fallu que j’affronte la tempête de neige. J’étais de retour dans la chambre une bonne demi-heure plus tard.

A 15h40, heure prévue pour l’échographie, l’interne se pointe avec ma pochette de sortie et me présente un bilan des résultats, ma nouvelle ordonnance et la nécessité que je revienne pour une coronarographie (le tout toujours devant mes voisins de chambrée alors que c’est confidentiel. Pourquoi pas en faire un billet de blog, non plus ?). Je lui fais remarquer que je n’ai pas passer l’échographie prévue. Elle va vérifier les plannings et confirme que j’aurais dû le faire. Une infirmière vient et m’envoie à l’examen. A l’accueil du service, on m’engueule parce que je suis en retard (comme si j’y étais pour quelque chose) et on refuse de me prendre sous prétexte que les médecins sont partis.

Je reviens dans le service. Et j’attends. J’attends. J’attends.

 

L’interne finit par se pointer à 18h50 (elle ne doit pas savoir que ça perturbait mes horaires de bistro) pour me remettre la pochette de sortie qu’elle m’avait déjà présentée à 15h40.

J’étais furieux.


La bonne nouvelle de la journée est qu'on a sans doute trouvé l'origine de mes problèmes de poumons, que l'on soupçonnait d'ailleurs déjà. Mon foutu SAPL. Quand je pense que mon cancer n'avait servi à rien...

15 novembre 2024

Le commercial du cabinet de conseil

 


En fin de matinée, j’ai rendez-vous (professionnellement et téléphoniquement) avec le commercial (je suppose) d’un cabinet de conseil ou d’une société informatique. Ces braves gens sont très doués pour obtenir des rendez-vous, bien plus que les pue-la-sueur qui nous harcèlent au téléphone pour vendre des changements de robinets de radiateurs, des abonnements téléphoniques et j’en passe.

La technique est simple : ils vous envoient un mail pour solliciter une conversation. Généralement, vous ne répondez pas (avec l’âge, vous considérez cela comme du spam, à juste titre, mais « vous » avez été consultant et vous comprenez les difficultés des commerciaux ce qui fait que, les premières fois, vous restez aimables, d’autant que, pour ma part, je suis resté très pote avec celui qui m’a eu « en responsabilité » de 1996 à 2006).

La personne finit par vous relancer avec quelque chose, dans le mail, qui vous fait comprendre qu’il ne mérite pas votre mépris (ce qui est bien vrai) et vous finissez par bredouiller une réponse, par exemple : « vous savez, nous avons un vivier de cabinets agréés et, en outre, à mon niveau, je ne suis pas du tout décideur. » Vous êtes persuadé que le type va se rendre compte que ses propos n’auront aucun succès commercial.

Néanmoins, il insiste : « ça n’empêche pas que nous pourrions envisager un rendez-vous d’une demi-heure, je pourrai vous présenter la société et vous pourrez me parler de vos activités. » Il vous donne donc de l’importance et, au fond, vous n’avez pas vraiment de raison de refuser cette conversation sauf si vous êtes vraiment débordés…

 

Mais vous n’êtes pas débordé et il le sait ! D’ailleurs, s’il vous contacte (on se demande bien comment il a eu vos coordonnées), c’est parce qu’il n’a pas réussi à obtenir gain de cause auprès d’un collègue mieux placé dans la hiérarchie qui, lui, serait réellement dans le jus, ayant plusieurs projets à gérer alors que, pour vous, c’est tout de même une distraction de papoter avec un lascar. Et il vous a mis en avant. Il vous fait croire qu’il vous prend pour un décideur, voire qu’il ne vous croit pas quand vous démentez !

En fait, on sait comment il a eu vos coordonnées : il les a obtenus d’un type qui, comme vous, ne sait pas comment se dépatouiller avec ces andouilles. Il aura dit quelque chose comme : « Mais contactez donc M. Jégou, il est lui-même l’adjoint de Madame Machin et est au cœur de la gestion des projets ». Notre commercial n’a pas d’autre choix que de faire semblant d’être dupe. Ou alors, c’est un lapin de six semaines et il le croit réellement, il ne voit pas le jeu du petit management qui renvoie les patates. De toute manière, il tient un nouveau point d’entrée et un prétexte pour vous faire mousser. Il vous fait croire, insidieusement, qu’il « sait » que vous êtes plus important que vous ne semblez le dire…

 

Mon lascar de ce midi n’aura rien de ma part. Le seul bénéfice que je vais en tirer est que je vais faire ma toilette avant de lui parler, au cas où nous activerions la caméra, ce qui serait la moindre des choses, et que j’en profiterai pour me raser, ce que je n’ai pas fait depuis mi-août ! Généralement, je prends une douche vite-fait avant d’aller au bistro le soir…

Il n’aura rien de ma part parce que je suis trop vieux, voire trop proche de la retraite, pour avoir la moindre complicité nouvelle avec un inconnu dont l’entreprise n’est pas référencée comme un de nos sous-traitants. En outre, je lui ai dit, dans un mail, que je n’avais aucune information à lui communiquer et que je ne suis pas décideur. Oralement, je pourrai préciser mes propos, sans avoir à mentir : depuis le Covid, je suis beaucoup en télétravail et j’ai été longtemps malades (trois ou quatre périodes d’un ou deux mois) et je suis déconnecté de la vie du bureau.

Je vais quand même le faire parler. Je suis un garçon poli et compréhensif. Ainsi, alors qu’il s’imagine me manipuler, il ne se doutera pas que je lui renvoie bien la balle… Je vais même lui raconter que j’ai été « consultant manager », à une époque, et que j’ai eu, aussi, beaucoup de mal à avoir des contacts commerciaux qu’un hiérarchie abrutie m’obligeait à avoir (vraiment abrutie, je rapportais du pognon à la boîte par mon boulot de consultant facturé entre 750 et 120à euros par jour selon les clients qui, à peu près tous, en redemandaient et, pas du tout, en me recrutant de nouveaux contrats… Mais mon salaire était indexé en fonction du nombre de jours que je pouvais vendre : j’ai fini par démissionner pour prendre un poste chez un client, en faisant le même boulot, avec le même salaire, mais sans emmerdements).

 

De toute manière, ça va lui permettre de roder son discours. Ces braves aiment bien présenter leurs entreprises, leurs secteurs d’activité, certaines prestations faites. Il ressortira donc un peu déçu mais avec le sentiment, tout de même, avoir un peu progressé. J’ai bon fond. Et il aura l’impression d’avoir un allié car il saura que j’ai eu des responsabilités dans un cabinet de conseil (sans savoir que j’ai fui, ne gagnant pas assez d’oseille).

 

Ce qu’il ne sait pas, c’est que j’aurai l’œil rivé à mon horloge pour être sûr que le plat que je vais mijoter (des pommes de terre au chorizo) ne soit pas trop cuit alors que je le laisserai sans surveillance.

14 novembre 2024

Vive les pompes à chaleur (air - eau pour ce qui me concerne) !


 

Après mes deux mois d’hospitalisation, je suis revenu en Bretagne et j’ai « évidemment » commencé par mettre en route ma pompe à chaleur (PAC). J’en avais beaucoup parlé dans ce blog et dans un autre. Notamment, dans ce billet, j’avais expliqué le fonctionnement de ces machins qui ont été très à la mode mais dont la production, après avoir explosé il y a deux ou trois ans, est en chute libre.

Je vais résumer mes propos d’aujourd’hui, pour commencer, contrairement à mes habitudes. J’ai mis le machin en mode « hiver » jeudi dernier alors que la température dans la maison était de l’ordre de douze degrés. Le soir, c’était remonté à dix-sept et, le surlendemain, nous étions à vingt !

Autant dire que le résultat est très satisfaisant ! Il faut évidemment reconnaitre que la température extérieure n’est pas descendue en dessous de cinq. J’ai néanmoins différents indices qui me poussent à l’optimisme et, en fin de compte, s’il faut que je mette en route des chauffages d’appoint 10 jours par an, en Centre Bretagne où ça ne caille jamais vraiment, ce n’est pas dramatique !

 

Pour l’anecdote, parmi ces indices, il y en a deux notables. Le premier est que les fenêtres d’une chambre sont restées ouvertes pendant vingt-quatre heures ce qui n’a pas empêché la température de remonter (j’ai essayé de mener l’enquête pour savoir pourquoi elles n’étaient pas fermées et les personnes susceptibles d’être « responsables » nient en bloc… Je suppose tout simplement que je suis le seul fautif. Au fond, ouvrir une fenêtre en été n’est pas exceptionnel surtout dans une pièce où dormait un chat ! Les volets de la pièce sont hors service et restent fermés, il a fallu une série de hasard pour que je découvre l’abomination).

Le deuxième est quand je règle le chauffage sur vingt, il fait vingt dans toutes les pièces. Quand je le baisse à dix-neuf, cela descend à dix-sept dans les pièces au nord. C’est anecdotique, aussi (c’est sans doute lié à la forme de la maison et à une sorte de point d’équilibre par rapport à l’endroit où est le thermostat). En revanche, j’ai essayé de chauffer plus : rien à faire. Tant pis ! C’était uniquement pour un test…

 

Pour ce qui concerne le coût de la PAC, l’article que je cite évoque un coût entre quatorze et dix-huit mille euros, soit, en gros, quatre fois plus qu’une chaudière à fuel. Pour ma part, j’ai payé dix-huit mille, à peu près, mais avec les travaux qui n’étaient pas négligeables vu que la PAC remplaçait une chaudière au fuel et deux ballons d’eau chaude : il a donc fallu faire des travaux de tuyauterie. Ce prix important est en partie expliqué par le fait que la maison est assez grande (environ cent-cinquante mètres carrés à chauffer).

Côté bénéfices, il y a d’abord un coût de fonctionnement à peu près du tiers des autres systèmes. Je ne suis pas sûr que cela permette d’amortir le machin avant une dizaine d’années… Le prix de maintenance est assez faible dans la mesure où il n’a pas de « système de combustion » ce qui me permet, d’ailleurs, de le laisser en route en permanence, y compris pendant mes longues absences.

 

La production de PAC est en chute libre. L’article que je citais évoque différentes raisons. Je pense qu’il y en a d’autres, comme la baisse du prix du fuel et du gaz et l’arrêt des craintes quant à celui de l’électricité. En outre, les maisons neuves sont particulièrement bien isolées : les dépenses mensuelles importent peu aux potentiels clients. Par ailleurs, j’ai l’impression que les petits chauffagistes ne sont pas vraiment moteurs, d’autant qu’ils ne sont pas formés et sont perdu devant l’offre pléthorique. Peut-être ont-ils peur quant à leur capacité à assurer la maintenance ? Enfin, politiquement, je suis opposé aux aides d’Etat (nos impôts ne sont pas là pour aider les propriétaires !) mais, surtout, je pense qu’elles ne sont pas du tout efficaces.

Concrètement, je ne me suis pas posé de questions compliquées au moment de mon choix (je n’ai pas « le gaz de ville », le bois est trop chiant compte tenu de mes absences, le fioul est clairement obsolète et j’en ai assez chié avec mes précédentes chaudières ; il ne me restait plus que deux options, en plus de la PAC, des radiateurs électriques ou un chauffage central électrique).

 

Une des difficultés des pompes à chaleur est la complexité de la chose… Je le disais dans le billet que je citais. On utilise des mots compliqués, comme « thermodynamisme » ou « aérothermie ». En fait, on a du mal à conceptualiser la chose. Avec un système à fioul ou à gaz, on imagine bien une flemme qui chauffe de l’eau. Avec un truc électrique, on imagine la résistance entrer en action. Mais la PAC ? L’engin va pomper des calories à trois degrés (ou dans le sol ou dans de l’eau), condenser cette énergie et fournir de l’eau (ou de l’air) à une température élevée. Comment avoir confiance dans ces trucs ?

Franchement, si mon voisin d’en face n’avait pas choisi un tel système, je crois que je ne me serai jamais intéressé à la question. J’étais surtout persuadé que les pompes à chaleur étaient toutes « géothermiques », à savoir qu’il fallait creuser dans le jardin et mettre des tuyaux assez profonds pour capter la chaleur de « couches » plus ou moins profondes dans le sol (ce qui était une belle connerie, d’ailleurs, les tuyaux ne sont pas « profonds »).

 

Je vais donner quelques conseils… Tout d’abord, faites appel à un spécialiste, pas au chauffagiste du coin. Vous devez choisir le représentant d’une grande marque, avec des employés qui travaillent sur des modèles similaires. Je sais qu’il y a des inconvénients, qu’on aime bien un type de la commune avec lequel on bosse tout le temps, qui est disponible pour les réparations et tout ça. Ensuite, ne vous embêtez pas avec des devis, des comparaisons… Les prix sont similaires et les devis ne permettent pas d’évaluer la compétence des lascars.

Le conseil suivant sera d’avoir confiance dans les systèmes modernes. Par exemple, j’ai tenté de chauffer la maison à vingt-quatre degrés (uniquement pour tester). Cela ne fonctionne pas. Du temps de ma jeunesse, avec les vieilles chaudières au fuel, on arrivait à avoir des radiateurs si chauds qu’on ne pouvait pas y toucher et la température, dans la maison, montait parfois à des niveaux incroyables. Ma mère était un peu restée sur ce principe et passait une partie de son temps à régler les radiateurs et la chaudière, qu’elle coupait quand elle n’était pas là ou quand elle avait réussi à avoir la température idéale. Ce monde est révolu, en partie grâce aux progrès de l’isolation mais aussi de l’électronique et de tous ces machins.

Mon thermostat est réglé sur vingt. Il fait vingt dans toutes les pièces (sauf le bureau, avec sa baie vitrée plein sud, où l’on monte à vingt-trois). J’ai pu couper les radiateurs dans toutes les chambres sauf une.

 

Ayez confiance.

01 novembre 2024

Billet à relents nauséabonds (et honteux)

 


Mon ancien coloc parlait souvent des diurétiques que lui faisaient prendre les toubibs et s’excusait du fait d’aller aux toilettes plusieurs fois par nuit. Je comprenais son problème car je me lève plusieurs fois « pendant mon sommeil » pour vider le trop plein. C’est à cause de la bière. Je peux enfiler sept ou huit pintes sans pisser mais, à partir du moment où je commence, je n’arrête plus.

Cela étant, j’ignore totalement ce qu’il pouvait prendre comme médicament mais, pour ma part, ma fréquentation de l’hôpital n’a rien changé à ma fréquence d’urinationnage… Ce con n’a jamais réussi à comprendre que nous n’avions pas la même maladie (et surtout que mon cœur allait très bien) et donc, par exemple, que je n’avais pas besoin d’un régime sans sel…

 

Toujours est-il que j’ai repris le travail lundi, en télétravail. Ma première visite au bureau était mardi. Par miracle, et je l’ai raconté dans Facebook, j’ai pensé à prendre mes bretelles. C’est indispensable pour aller à la cantine : quand je porte le plateau, je n’ai aucune main disponible pour tenir mon pantalon. En fait, ça fait quatre mois que je me promenais sans dispositif particulier pour empêcher mon futal de choir (mes bretelles ont rendu l’âme peu de temps avant mon dernier départ pour la Bretagne et j’avais toujours eu la flemme de déballer les neuves).

Toujours est-il que, ainsi sécurisé, j’ai pu affronter de nouveau la vraie vie.

 

En revanche, pendant tout l’été, j’ai pris une mauvaise habitude : celle de ne plus ouvrir ma braguette pour aller aux toilettes mais de faire passer le machin par-dessus le pantalon, tant il était facile de baisser un petit peu ce dernier.

Vous me suivez ? Je ne vais pas vous montrer une photo, non plus !

 

Ma journée de mardi s’est bien passée. Mais il a fallu que je tire fort pour permettre au truc de passer sur la « ceinture » vu que j’avais oublié la technique ancestrale du baissage de fermeture éclair.

Hier après-midi, par contre, ça a été plus compliqué… J’avais une réunion et je me suis retenu. Par contre, j’étais pressé (nous étions la veille d’un week-end prolongé et je tenais à prendre mon taxi de bonne heure pour ne pas arriver à 19 heures à la maison). A la fin de celle-ci, j’avais deux ou trois bricoles à faire mais mon envie est devenue de plus en plus pressante. Les toilettes sont proches de la sortie mais assez loin de mon bureau. J’ai remballé rapidement mon PC et j’ai couru.

Pour arriver trop tard. J’ai commencé la vidange avant de commencer le déshabillage de rigueur. Pas beaucoup. Quelques secondes. Mais ça suffit à tacher le falsard.

En attendant le taxi, j’ai réussi à cacher l’endroit souillé en positionnant devant ma pochette d’ordinateur. Les passants m’ont probablement pris pour une espèce de taré. Finalement, j’ai pu partir et oublier l’incident.

 

Hé ho ! Je sais que c’est dégueulasse de raconter ça dans un blog mais ne me dites pas que ce genre de bricole ne vous ai jamais arrivée ! Genre la dernière goute mal essuyée alors que vous avez un pantalon beige ? Ou le pet foireux qui vous oblige à prendre des mesures d’urgence ? Ou l’éternuement idiot qui déclenche des sécrétions nasales et votre mouchoir qui reste introuvable ?

 

Le soir, à la fermeture du bistro, nous discutions avec le jeune serveur et Odette. Nous étions les derniers clients à part un petit groupe, en salle, qui avait « réservé jusqu’à 22h30 ». On parlait de choses et d’autres. A un moment, je me suis foutu de la gueule de sa coiffure et lui ai demandé si c’était pour simplifier les shampoings qu’il s’était rasé la nuque. Il m’a alors dit, pour rigoler, que je ne me lavais jamais et nous avons continué à nous chambrer pendant quelques minutes.

A un moment, il me dit « tu pues ».

C’est alors que je me suis rendu compte qu’il n’avait pas entièrement tort. Mon pantalon avait séché mais je ne l’avais pas encore changé, pris dans ma routine à boire des pintes en descendant du taxi.