Après mes deux mois d’hospitalisation, je suis revenu en
Bretagne et j’ai « évidemment » commencé par mettre en route ma pompe
à chaleur (PAC). J’en avais beaucoup parlé dans ce blog et dans un autre. Notamment,
dans ce
billet, j’avais expliqué le fonctionnement de ces machins qui ont été très
à la mode mais dont la production, après avoir explosé il y a deux ou trois
ans, est en
chute libre.
Je vais résumer mes propos d’aujourd’hui, pour commencer,
contrairement à mes habitudes. J’ai mis le machin en mode « hiver »
jeudi dernier alors que la température dans la maison était de l’ordre de douze
degrés. Le soir, c’était remonté à dix-sept et, le surlendemain, nous étions à
vingt !
Autant dire que le résultat est très satisfaisant ! Il
faut évidemment reconnaitre que la température extérieure n’est pas descendue
en dessous de cinq. J’ai néanmoins différents indices qui me poussent à l’optimisme
et, en fin de compte, s’il faut que je mette en route des chauffages d’appoint
10 jours par an, en Centre Bretagne où ça ne caille jamais vraiment, ce n’est
pas dramatique !
Pour l’anecdote, parmi ces indices, il y en a deux notables.
Le premier est que les fenêtres d’une chambre sont restées ouvertes pendant vingt-quatre
heures ce qui n’a pas empêché la température de remonter (j’ai essayé de mener
l’enquête pour savoir pourquoi elles n’étaient pas fermées et les personnes
susceptibles d’être « responsables » nient en bloc… Je suppose tout
simplement que je suis le seul fautif. Au fond, ouvrir une fenêtre en été n’est
pas exceptionnel surtout dans une pièce où dormait un chat ! Les volets de
la pièce sont hors service et restent fermés, il a fallu une série de hasard
pour que je découvre l’abomination).
Le deuxième est quand je règle le chauffage sur vingt, il
fait vingt dans toutes les pièces. Quand je le baisse à dix-neuf, cela descend
à dix-sept dans les pièces au nord. C’est anecdotique, aussi (c’est sans doute
lié à la forme de la maison et à une sorte de point d’équilibre par rapport à l’endroit
où est le thermostat). En revanche, j’ai essayé de chauffer plus : rien à
faire. Tant pis ! C’était uniquement pour un test…
Pour ce qui concerne le coût de la PAC, l’article que je
cite évoque un coût entre quatorze et dix-huit mille euros, soit, en gros,
quatre fois plus qu’une chaudière à fuel. Pour ma part, j’ai payé dix-huit
mille, à peu près, mais avec les travaux qui n’étaient pas négligeables vu que
la PAC remplaçait une chaudière au fuel et deux ballons d’eau chaude : il
a donc fallu faire des travaux de tuyauterie. Ce prix important est en partie
expliqué par le fait que la maison est assez grande (environ cent-cinquante
mètres carrés à chauffer).
Côté bénéfices, il y a d’abord un coût de fonctionnement à
peu près du tiers des autres systèmes. Je ne suis pas sûr que cela permette d’amortir
le machin avant une dizaine d’années… Le prix de maintenance est assez faible
dans la mesure où il n’a pas de « système de combustion » ce qui me
permet, d’ailleurs, de le laisser en route en permanence, y compris pendant mes
longues absences.
La production de PAC est en chute libre. L’article que je
citais évoque différentes raisons. Je pense qu’il y en a d’autres, comme la
baisse du prix du fuel et du gaz et l’arrêt des craintes quant à celui de l’électricité.
En outre, les maisons neuves sont particulièrement bien isolées : les
dépenses mensuelles importent peu aux potentiels clients. Par ailleurs, j’ai l’impression
que les petits chauffagistes ne sont pas vraiment moteurs, d’autant qu’ils ne
sont pas formés et sont perdu devant l’offre pléthorique. Peut-être ont-ils
peur quant à leur capacité à assurer la maintenance ? Enfin,
politiquement, je suis opposé aux aides d’Etat (nos impôts ne sont pas là pour aider
les propriétaires !) mais, surtout, je pense qu’elles ne sont pas du tout
efficaces.
Concrètement, je ne me suis pas posé de questions
compliquées au moment de mon choix (je n’ai pas « le gaz de ville »,
le bois est trop chiant compte tenu de mes absences, le fioul est clairement obsolète
et j’en ai assez chié avec mes précédentes chaudières ; il ne me restait
plus que deux options, en plus de la PAC, des radiateurs électriques ou un chauffage
central électrique).
Une des difficultés des pompes à chaleur est la complexité
de la chose… Je le disais dans le billet que je citais. On utilise des mots
compliqués, comme « thermodynamisme » ou « aérothermie ».
En fait, on a du mal à conceptualiser la chose. Avec un système à fioul ou à
gaz, on imagine bien une flemme qui chauffe de l’eau. Avec un truc électrique,
on imagine la résistance entrer en action. Mais la PAC ? L’engin va pomper
des calories à trois degrés (ou dans le sol ou dans de l’eau), condenser cette
énergie et fournir de l’eau (ou de l’air) à une température élevée. Comment
avoir confiance dans ces trucs ?
Franchement, si mon voisin d’en face n’avait pas choisi un
tel système, je crois que je ne me serai jamais intéressé à la question. J’étais
surtout persuadé que les pompes à chaleur étaient toutes « géothermiques »,
à savoir qu’il fallait creuser dans le jardin et mettre des tuyaux assez profonds
pour capter la chaleur de « couches » plus ou moins profondes dans le
sol (ce qui était une belle connerie, d’ailleurs, les tuyaux ne sont pas « profonds »).
Je vais donner quelques conseils… Tout d’abord, faites appel
à un spécialiste, pas au chauffagiste du coin. Vous devez choisir le
représentant d’une grande marque, avec des employés qui travaillent sur des
modèles similaires. Je sais qu’il y a des inconvénients, qu’on aime bien un
type de la commune avec lequel on bosse tout le temps, qui est disponible pour
les réparations et tout ça. Ensuite, ne vous embêtez pas avec des devis, des
comparaisons… Les prix sont similaires et les devis ne permettent pas d’évaluer
la compétence des lascars.
Le conseil suivant sera d’avoir confiance dans les systèmes
modernes. Par exemple, j’ai tenté de chauffer la maison à vingt-quatre degrés
(uniquement pour tester). Cela ne fonctionne pas. Du temps de ma jeunesse, avec
les vieilles chaudières au fuel, on arrivait à avoir des radiateurs si chauds
qu’on ne pouvait pas y toucher et la température, dans la maison, montait parfois
à des niveaux incroyables. Ma mère était un peu restée sur ce principe et
passait une partie de son temps à régler les radiateurs et la chaudière, qu’elle
coupait quand elle n’était pas là ou quand elle avait réussi à avoir la
température idéale. Ce monde est révolu, en partie grâce aux progrès de l’isolation
mais aussi de l’électronique et de tous ces machins.
Mon thermostat est réglé sur vingt. Il fait vingt dans
toutes les pièces (sauf le bureau, avec sa baie vitrée plein sud, où l’on monte
à vingt-trois). J’ai pu couper les radiateurs dans toutes les chambres sauf une.
Ayez confiance.
Faudra voir quand il fera 5° (ou moins) si jamais ça se produit.
RépondreSupprimerJe suis confiant !
SupprimerEt tu nous tiendra au courant forcement.
SupprimerLes pompes à chaleur risquent elles de remplacer les pompes à bière dans le centre de la Bretagne. Ici, dans le Poitou, on s'inquiète!
RépondreSupprimerLa Dive
Pas de risque ! On fait tout en grande pompe !
SupprimerNJ