14 novembre 2024

Vive les pompes à chaleur (air - eau pour ce qui me concerne) !


 

Après mes deux mois d’hospitalisation, je suis revenu en Bretagne et j’ai « évidemment » commencé par mettre en route ma pompe à chaleur (PAC). J’en avais beaucoup parlé dans ce blog et dans un autre. Notamment, dans ce billet, j’avais expliqué le fonctionnement de ces machins qui ont été très à la mode mais dont la production, après avoir explosé il y a deux ou trois ans, est en chute libre.

Je vais résumer mes propos d’aujourd’hui, pour commencer, contrairement à mes habitudes. J’ai mis le machin en mode « hiver » jeudi dernier alors que la température dans la maison était de l’ordre de douze degrés. Le soir, c’était remonté à dix-sept et, le surlendemain, nous étions à vingt !

Autant dire que le résultat est très satisfaisant ! Il faut évidemment reconnaitre que la température extérieure n’est pas descendue en dessous de cinq. J’ai néanmoins différents indices qui me poussent à l’optimisme et, en fin de compte, s’il faut que je mette en route des chauffages d’appoint 10 jours par an, en Centre Bretagne où ça ne caille jamais vraiment, ce n’est pas dramatique !

 

Pour l’anecdote, parmi ces indices, il y en a deux notables. Le premier est que les fenêtres d’une chambre sont restées ouvertes pendant vingt-quatre heures ce qui n’a pas empêché la température de remonter (j’ai essayé de mener l’enquête pour savoir pourquoi elles n’étaient pas fermées et les personnes susceptibles d’être « responsables » nient en bloc… Je suppose tout simplement que je suis le seul fautif. Au fond, ouvrir une fenêtre en été n’est pas exceptionnel surtout dans une pièce où dormait un chat ! Les volets de la pièce sont hors service et restent fermés, il a fallu une série de hasard pour que je découvre l’abomination).

Le deuxième est quand je règle le chauffage sur vingt, il fait vingt dans toutes les pièces. Quand je le baisse à dix-neuf, cela descend à dix-sept dans les pièces au nord. C’est anecdotique, aussi (c’est sans doute lié à la forme de la maison et à une sorte de point d’équilibre par rapport à l’endroit où est le thermostat). En revanche, j’ai essayé de chauffer plus : rien à faire. Tant pis ! C’était uniquement pour un test…

 

Pour ce qui concerne le coût de la PAC, l’article que je cite évoque un coût entre quatorze et dix-huit mille euros, soit, en gros, quatre fois plus qu’une chaudière à fuel. Pour ma part, j’ai payé dix-huit mille, à peu près, mais avec les travaux qui n’étaient pas négligeables vu que la PAC remplaçait une chaudière au fuel et deux ballons d’eau chaude : il a donc fallu faire des travaux de tuyauterie. Ce prix important est en partie expliqué par le fait que la maison est assez grande (environ cent-cinquante mètres carrés à chauffer).

Côté bénéfices, il y a d’abord un coût de fonctionnement à peu près du tiers des autres systèmes. Je ne suis pas sûr que cela permette d’amortir le machin avant une dizaine d’années… Le prix de maintenance est assez faible dans la mesure où il n’a pas de « système de combustion » ce qui me permet, d’ailleurs, de le laisser en route en permanence, y compris pendant mes longues absences.

 

La production de PAC est en chute libre. L’article que je citais évoque différentes raisons. Je pense qu’il y en a d’autres, comme la baisse du prix du fuel et du gaz et l’arrêt des craintes quant à celui de l’électricité. En outre, les maisons neuves sont particulièrement bien isolées : les dépenses mensuelles importent peu aux potentiels clients. Par ailleurs, j’ai l’impression que les petits chauffagistes ne sont pas vraiment moteurs, d’autant qu’ils ne sont pas formés et sont perdu devant l’offre pléthorique. Peut-être ont-ils peur quant à leur capacité à assurer la maintenance ? Enfin, politiquement, je suis opposé aux aides d’Etat (nos impôts ne sont pas là pour aider les propriétaires !) mais, surtout, je pense qu’elles ne sont pas du tout efficaces.

Concrètement, je ne me suis pas posé de questions compliquées au moment de mon choix (je n’ai pas « le gaz de ville », le bois est trop chiant compte tenu de mes absences, le fioul est clairement obsolète et j’en ai assez chié avec mes précédentes chaudières ; il ne me restait plus que deux options, en plus de la PAC, des radiateurs électriques ou un chauffage central électrique).

 

Une des difficultés des pompes à chaleur est la complexité de la chose… Je le disais dans le billet que je citais. On utilise des mots compliqués, comme « thermodynamisme » ou « aérothermie ». En fait, on a du mal à conceptualiser la chose. Avec un système à fioul ou à gaz, on imagine bien une flemme qui chauffe de l’eau. Avec un truc électrique, on imagine la résistance entrer en action. Mais la PAC ? L’engin va pomper des calories à trois degrés (ou dans le sol ou dans de l’eau), condenser cette énergie et fournir de l’eau (ou de l’air) à une température élevée. Comment avoir confiance dans ces trucs ?

Franchement, si mon voisin d’en face n’avait pas choisi un tel système, je crois que je ne me serai jamais intéressé à la question. J’étais surtout persuadé que les pompes à chaleur étaient toutes « géothermiques », à savoir qu’il fallait creuser dans le jardin et mettre des tuyaux assez profonds pour capter la chaleur de « couches » plus ou moins profondes dans le sol (ce qui était une belle connerie, d’ailleurs, les tuyaux ne sont pas « profonds »).

 

Je vais donner quelques conseils… Tout d’abord, faites appel à un spécialiste, pas au chauffagiste du coin. Vous devez choisir le représentant d’une grande marque, avec des employés qui travaillent sur des modèles similaires. Je sais qu’il y a des inconvénients, qu’on aime bien un type de la commune avec lequel on bosse tout le temps, qui est disponible pour les réparations et tout ça. Ensuite, ne vous embêtez pas avec des devis, des comparaisons… Les prix sont similaires et les devis ne permettent pas d’évaluer la compétence des lascars.

Le conseil suivant sera d’avoir confiance dans les systèmes modernes. Par exemple, j’ai tenté de chauffer la maison à vingt-quatre degrés (uniquement pour tester). Cela ne fonctionne pas. Du temps de ma jeunesse, avec les vieilles chaudières au fuel, on arrivait à avoir des radiateurs si chauds qu’on ne pouvait pas y toucher et la température, dans la maison, montait parfois à des niveaux incroyables. Ma mère était un peu restée sur ce principe et passait une partie de son temps à régler les radiateurs et la chaudière, qu’elle coupait quand elle n’était pas là ou quand elle avait réussi à avoir la température idéale. Ce monde est révolu, en partie grâce aux progrès de l’isolation mais aussi de l’électronique et de tous ces machins.

Mon thermostat est réglé sur vingt. Il fait vingt dans toutes les pièces (sauf le bureau, avec sa baie vitrée plein sud, où l’on monte à vingt-trois). J’ai pu couper les radiateurs dans toutes les chambres sauf une.

 

Ayez confiance.

5 commentaires:

  1. Faudra voir quand il fera 5° (ou moins) si jamais ça se produit.

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  2. Les pompes à chaleur risquent elles de remplacer les pompes à bière dans le centre de la Bretagne. Ici, dans le Poitou, on s'inquiète!
    La Dive

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    1. Pas de risque ! On fait tout en grande pompe !
      NJ

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