06 décembre 2024

Santé et désynchronisation

 


Rassuré pour ma santé et dépositaire d’un stent de première catégorie (sûrement) et ayant réservé mon billet de train pour un séjour de près de trois semaines en Bretagne, me voilà prêt à vous raconter tout cela, vous qui êtes toujours autant curieux alors que, au fond, vous n’en avez pas grand-chose à cirer, je suppose. Du moins, à votre place, je m’en foutrais…

Que je le fasse un 6 décembre est un peu normal vu que ça a été ma fête au niveau de la santé de l’organisation de mes journées et de mes séjours en Bretagne ! Sans compter le portefeuille !

Je ne vais pas remonter jusqu’à fin août sauf pour résumer : j’étais revenu en région parisienne à l’issue de deux mois en Bretagne (à cause du blocage de Paris pour les JO puis mes congés payés) le dernier jeudi du mois pour un scanner le vendredi et une visite chez le pneumologue le lundi. Je me suis retrouvé à l’hôpital pour deux mois à cause, d’abord d’une vague pneumopathie puis d’un affreux thrombus (caillot) dans l’aorte ce qui m’a valu une opération avec ouverture du thorax (la deuxième en trois ans). J’ai pu, ensuite, reprendre le boulot mais, au moment de partir…

C’est là que je vais commencer.

 

C’était vers le 15 novembre. Je finissais mon premier séjour au bled depuis fin août et j’étais si bien que j’ai décidé de jouer les prolongations jusqu’au mercredi 20, vu que j’avais rendez-vous en hôpital de jour en cardiologie le jeudi 21. L’échange de billet SNCF m’avait coûté un peu mais, au diable les varices…

Notons tout de même que si j’avais prévu de rentrer le week-end précédent c’est parce que j’avais rendez-vous, le lundi 18, avec mon pneumologue mais j’ai confondu mes deux visites à l’hôpital.

Nous voilà au 20 novembre. A l’heure de partir de la maison, je vérifie mes billets… J’avais loupé mon car. Je plaide un peu non coupable (la ligne TGV Saint-Brieuc Rennes était en travaux et était remplacée par un car qui mettait une heure de plus et partait donc une heure plus tôt… Il aurait fallu que je prenne celui de Loudéac à Saint-Brieuc plus tôt que d’habitude). Le changement de trajet m’a coûté 70 euros (dans le détail, il était plus raisonnable, pour moi, d’aller à Rennes en car plutôt que de prendre le TGV à Saint Brieuc, je n’avais donc pas pu faire d’échange de billet).

 

Je vous avais raconté cette visite du 21. Il était prévu que je fasse une coronarographie mais le cardiologue a préféré que je fasse une IRM et un scanner. C’est son boulot, pas le mien, au fond. Mais la conclusion de la journée avait été, outre le constat que ma coronaire droite était miséreuse, qu’il fallait que je fasse une coronographie pour vérifier les raisons. Elle avait été planifiée pour le 5 décembre (hier) puis immédiatement annulée à cause d’une panne des ordinateurs et je devais attendre une nouvelle convocation.

Le 28, j’avais ma visite médicale de reprise pour le travail (après mon arrêt de travail en septembre et octobre) ce que j’avais aussi raconté. J’avais donc choisi de revenir en Bretagne le mercredi 3 décembre. Ce choix était assez ancien. Selon mon rythme habituel, j’aurais dû repartir à Loudéac le 23 novembre mais j’avais la visite du 28… J’avais tout décalé d’une semaine pour, enfin, retrouver ce rythme.

Faut suivre… Mais ce n’est pas fini.

 

Mardi dernier, le 2, veille de mon départ prévu, j’ai essayé toute la journée de joindre l’hôpital, au moins, pour avoir confirmation de l’annulation. Impossible ! Le 3, mercredi, je décide de repousser mon départ au 6, aujourd’hui, mais j’étais persuadé que ma réservation était pour le 5. Je reporte le changement au lendemain, dans l’espoir de la confirmation de l’annulation.

Bilan des courses, le matin du 4, je reçois une notification de la SNCF m’indiquant la voix de départ de mon train. Je m’étais planté d’une journée. Trop tard pour foncer à Montparnasse, je décide de changer le billet pour vendredi. Ca me coûte 60 euros mais je n’ai pas trop compris pourquoi, cette fois ! Ils sont fous, à la SNCF… C’est sans doute parce que mon changement a été fait dans la dernière demi-heure.

Le 4, toujours, je reçois un appel de l’hôpital pour me demander de confirmer ma venue le 5 ! J’ai bien fait d’avoir eu un doute. Ma convocation annulée ne l’avait pas été…

 


Au niveau de l’organisation, cette journée à l’hôpital de jour de cardiologie à Cochin s’est très bien passée, contrairement à la dernière (le 21), conformément à ce qui était prévu (ou presque). L’intervention pour la coronagraphie dure une grosse demi-heure mais il faut, après, garder le pansement trois heures. Je devais passer une échographie après puis revoir le médecin. J’ai fini le tout vers 15h30, ce qui relève du miracle. Pour différentes raisons, dont les manifestations dans Paris, je n’étais de retour à la maison que vers 16h45 mais c’est déjà très bien !

Au début de la coronarographie, le cardiologue consulte mon dossier et me dit que mon IRM avait révélé des traces d’un infarctus, cicatrisé, ce que j’ignorais totalement et qui n’était pas mentionné en clair dans le compte-rendu qu’ils m’avaient donné. Rappelons qu’un infarctus est la conséquence de l'obstruction d'une artère coronaire. Je dis « rappelons » car je viens de me rendre compte que j’avais eu un problème au cœur mais que je ne l’avais jamais su…

Il fait son intervention. Pendant, on ne voit pas grand-chose à cause des machins à rayons X qui se promènent devant l’écran au bout de grand bras articulés. Néanmoins, c’est sympa. Il était avec une « stagiaire » et lui expliquait tout au fur et à mesure. J’avais le tout en « direct live ».

Au bout d’un temps, il me dit : « votre coronaire droite est aplatie, je vais vous poser un stent si vous êtes d’accord. » J’ai évidemment approuvé. J’étais presque soulagé (mes problèmes d’artère pouvaient être dus à un rétrécissement, à un thrombus à cause de ma maladie du sang, le fameux SAPL, ou au cholestérol : j’avais donc le seul truc qui se « soigne » facilement). 20 minutes après, c’était réglé ! J’étais de retour à l’hôpital de jour à 10h20, je crois, pour un début « d’opération » vers 9h30.

 

C’est d’ailleurs amusant et je ne sais pas si c’est psychologique ou réel mais quelques heures après la pause du stent (vers 16h, quand j’étais dans le taxi ?), je n’avais plus cette difficulté à respirer qui me prenait de temps en temps (bien moins souvent, évidemment, qu’avant mon séjour à l’hôpital de septembre-octobre : j’étais alors à l’agonie, ahanant comme un âne tuberculeux).

 

Avant de partir de la salle d’intervention, l’interne m’avait dit je devrais prendre soin de mon poignet (là où avait été inséré la « caméra » puis le stent pour les pousser jusqu’à l’entrée du palpitant), en évitant de m’appuyer et de porter des charges lourdes.

J’avais en outre trois heures à attendre avant qu’on ne m’enlève le pansement. L’infirmière du service, l’interne et l’infirmière qui m’a enlevé le pansement m’ont rappelé ces consignes : elles devaient donc être importantes.

Ensuite, j’ai fait une échographie du cœur. Le cardiologue n’a eu aucun mal à la faire et cela a été très rapide (et je ne suis pas à ma première échographie). Il m’a dit que tout allait bien. L’interne que j’ai vu au moment de partir m’a dit la même chose et que ce n’était pas la peine qu’il me voit avant six mois, pour une visite de contrôle.

Ouf !

Mes problèmes de santé étaient en fin diagnostiqués voire soignés (mon SAPL est incurable, il me faut des antibiotiques à vie).  Ils m’ont tant fait chier il y a trois ans (sans compter l’ablation d’un lobe de poumon à cause d’un crabe anodin) et au cours des six derniers mois, sans compter que, entre les deux périodes, je n’avais jamais retrouvé la grande forme et devait faire une pause en allant au bistro à pied.

 


Revenons néanmoins à ce début d’après-midi où j’attendais qu’on m’enlève ce foutu pansement. J’ai reçu un mail de Trublyonne qui me proposait de venir pour une soirée de blogueur (un fameux KDB) le 14 décembre. Je croyais que c’était un mardi et j’accepte puis me rend compte que c’est un week-end et préfère annuler car je pensais être en Bretagne, avant de me rendre compte de ma bévue. Le mardi auquel je pensais, je devrai être à Paris (pour des raisons diplomatiques avec la boîte : ce sont les festivités de Noël mais j’ai horreur de ça).

Parallèlement, le fait de ne pas pouvoir porter de charges lourdes avec ma main droite m’a fait réfléchir : il n’aurait pas été sérieux de prendre le train dès le 6 puis d’arriver en Bretagne la veille d’un week-end et devoir porter les sacs de courses. En outre, il fallait que je passe à la pharmacie ce matin (pour un médicament lié au stent) mais que les anticoagulants n’auraient été disponibles que le lendemain. Je me disais donc que j’allais repousser mon voyage en Bretagne de quelques jours, à nouveau, mais je me suis rendu compte que devant être à Paris le 17 puis de retour à Loudéac pour les vacances, en fin de semaine, ça m’aurait fait beaucoup de trajet pour pas grand-chose. J’ai donc décidé de rentrer le 18 (voir la copie d’écran) pour presque trois semaines.

 

Ce matin, j’ai reçu une notification de la SNCF pour me dire que mon train partait de telle ou telle voie. J’avais complètement oublié que j’avais une réservation en cours (et qu’elle m’avait coût la peau des fesses).

Tant pis.

 

Notons que pendant l’après-midi en question, la SNCF m’a envoyé un mail avec le bilan de l’année. Voir les copies d’écran.

Et je ne sais plus s'il y a un KDB le 17 ou pas.

9 commentaires:

  1. Je suppose que vous êtes pour plusieurs semaines, voire mois, sous Plavix, lequel est un anticoagulant puissant. Ce qui fait que, durant le traitement, il vaut mieux éviter coupures et écorchures, car c'est la croix et la bannière pour arrêter l'écoulement du sang ensuite.

    De même, pas moyen de se faire arracher une dent, par exemple. Encore moins de se faire amputer d'un bras...

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    1. J’ai le même anticoagulant qu’avant. De l’Innohep, je crois.
      NJ

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    2. Et mon anticoagulant est à vie à cause du SAPL. Sauf s’ils trouvent un truc pour le soigner.

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  2. purée t'avais eu un infactus sans t'en rendre compte. Sans cet examen tu ne l'aurai jamais su.Te voilà Stenté avec un ressort dans une artère. Si tu ne peux pas porter de truc par la main droite, il te reste la gauche. Bon courage pour tout ça.

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    1. Ne pas pouvoir porter des trucs ne durera que trois ou quatre jours. J’ai refait mon pansement ce matin : tout est propre.
      NJ

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    2. C'est l'avantage de la pose de stent par l'aine : on porte rarement des trucs avec la jambe...

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    3. Il faut tout de même que je me porte.

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  3. Mince. C'est une sacré organisation tout de même, entre taf, hosto et bretagne, en plus tu rajoute les Kdb. T'es vraiment un roc.

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