Plusieurs sujets ce matin. Rassurez-vous : aucun n'a la moindre importance... Vous aurez toutefois une explication à cette première photo d'illustration.
Cette nuit, entre 5 heures et 6h30, on a eu trois pannes de
courant. Pas très grave sauf que cela crée toujours une angoisse (la première,
seulement…) : est-ce que c’est un problème chez moi (on est obligé d’aller
sur le pallier pour vérifier l’éclairage) et est-ce qu’ils vont réparer
rapidement ? Sans compter :
comment je vais charger mon iPhone si ça dire et aller au bistro si l’ascenseur
est éteint ?
Pendant la première, vers 5h15, j’étais réveillé. Après
avoir licebroqué à n’en plus finir, j’étais occupé à retaper mon pansement (sur
le « trou » pour la coronarographie et le stent). Ca fait bizarre,
surtout que j’avais des bouts de sparadrap collé sur les doigts et que je n’avais
pas l’iPhone à coté pour l’éclairage de secours. Pour les deux suivantes (une
très courte vers 6h30 et une plus longue un peu après), je dormais… Comme je
porte un masque pour la VMI (ventilation assistée contre l’apnée du sommeil),
je n’avais plus d’air. Quand le jus se coupe, on ne peut plus respirer
normalement jusqu’à ce qu’on enlève le masque. Ca surprend.
Cela n’a aucune importance et je le raconte parce que l’on a
reçu deux mails d’Enedis : le premier à 5h27 pour indiquer que la panne
était réparée et le deuxième après la seconde panne pour dire que les équipes
travaillaient au rétablissement et qu’on l’espérait avant 7h30.
Si ça me fait marrer c’est parce que j’ai aussi à gérer des « communications
de crise » au bureau, en cas de panne des serveurs, quand les collègues ne
sont pas disponibles. On raconte évidement à peu près n’importe quoi vu qu’on n’a
pas beaucoup d’explications (une fois que la panne est identifiée, le rétablissement
prend quelques minutes). La preuve par ENEDIS : ils nous ont envoyé un mail
pour dire que la panne était terminée, comme si on ne pouvait pas constater par
nous-mêmes que l’éclairage était revenu. Ils ont envoyé le second mail pour
dire qu’il y avait une panne (on savait, merci…) mais sans en envoyer pour le
retour de l’électricité. Et rien pour la dernière panne.
J’imagine qu’il y a des raisons valables à tout cela mais je
pensais au lascar d’astreinte chez Enedis, qui doit prendre la responsabilité d’envoyer
des mails à des millions de clients, mais par ailleurs assez peu utile, il n’y a
pas beaucoup d’abrutis comme moi qui ont le réflexe de consulter leur boite de
réception en pleine nuit…
Avant-hier, à l’hôpital, ils ont refait mon ordonnance
semestrielle (en utilisant par ailleurs le nom des molécules, pas des
médicaments, on n’y comprend donc rien). Je suis allé les chercher hier matin
car j’avais un truc à prendre (suite à la pose du stent, pour éviter qu’il recueille
des dépôts de coagulation je crois, pendant une semaine seulement).
Ce matin, avant de déjeuner, j’ai étudié l’ordonnance et les
emplettes. J’ai pris un coup de vieux… Je vais finir par devoir utiliser un pilulier
(ou un semainier) pour m’y retrouver avec mes trois cachets le matin et celui
du soir plus les trucs qui ne sont pas des cachets comme les piqûres d’anticoagulants,
le sachet d’aspirine à diluer ou le truc à inhaler pour les poumons, sans
compter le pansement à refaire après la douche pendant quelques jours.
Depuis trois ans que je prends des médicaments
régulièrement, je ne m’étais jamais intéressé à tout ça à part l’anticoagulant
et le machin pour la tension (Almodipine) que j’ai d’ailleurs arrêté.
Cependant, ayant eu deux opérations avec ouverture du thorax en trois ans, j’ai
commencé à y regarder de plus près et à suivre méticuleusement les
prescriptions.
Il est d’ailleurs inscrit dans mon dossier médical (et
repris d’un passage à l’hôpital à l’autre) que mon deuxième thrombus était dû
au fait que je ne prenais pas sérieusement mes anticoagulants. Il va falloir
que je commence à protester : d’une part, c’est mon toubib qui n’a pas
prolongé une ordonnance vu qu’il avait souhaité me revoir rapidement mais qu’il
a été en congés pendant un mois (autrement dit, ce n’est pas que de ma faute
mais aussi celle des médecins) et, d’autre part, je m’en suis rendu compte
rapidement et j’ai étalé mon stock d’un mois et demi pour tenir deux mois ce
qui n’aurait tout de même pas dû être catastrophique, dotant que le dosage,
fait en fonction du poids, avait été établi avant que je ne perde plus de 20
kilos…
Et je tiens tout de même une preuve : ils m’ont changé
d’anticoagulants et internet explique que les deux sont différents (je ne lis
pas le détail, je ne suis pas un médecin du dimanche et ne me fais pas croire
que je peux tout comprendre : si un praticien a un problème de connexion
au serveur, je peux l’aider à réparer – ou à analyser la communication de crise !
– mais je ne peux pas « m’aider » à analyser l’action des médicaments).
Si je suis un peu fautif, c’est plutôt de ne pas avoir pris
l’aspirine tous les jours et d’avoir été un peu léger sur les machins contre le
cholestérol (les « statines »).
Depuis la dernière opération, je suis très scrupuleux, par
contre !
C’est lors d’un de mes récents séjour en Bretagne, en
discutant avec deux potes, que j’ai appris ce qu’étaient ces statines,
médicaments pris par beaucoup de gens contre le cholestérol et dont je n’avais
jamais entendu parler, tant le sujet ne m’intéresse – ne m’intéressait – pas ;
comme les médecins ont supprimé l’Almodipine (contre l’hypertension) après
ma précédente opération et que ma tension n’est pas remontée, je me suis dit
que c’était lié à d’autres médicaments, l’aspirine et les statines, donc, et qu’ils
étaient plus importants qu’ils en avaient l’air !
Alors, je me suis dit, hier soir, qu’il fallait que je
vérifie à quoi servait chacun des médicaments de l’ordonnance (ce qui m’a
poussé à la vérification de ce matin, dont je parlais plus haut), ce que j’ai
fait au bistro en cherchant chaque médicament sur internet avec mon iPhone. Mon
intérêt était émoustillé parce que certains étaient mentionné en gras, sur l’ordonnance
(l’aspirine, l’anticoagulant et le truc pour le stent), comme si les autres n’avaient
aucune espèce d’importance.
Restons scrupuleux. Heureusement que l’apéro approche et que
je vais pouvoir m’enfiler des Ricard pour digérer les trucs ingurgités.
A la pharmacie, la "préparatrice" était très sympa. D'ailleurs on a déjeuner tous les deux à l'Amandine. On a discuté un peu (généralement, j'évite de causer à cause des gens qui attendent derrière - les pharmacies, c'est l'enfer ! - mais il n'y avait personne).
Visiblement, son ordinateur avait l'historique des ordonnances et des emplettes effectuées (mais pas tout vu que je vais souvent à une autre pharmacie, quand je suis en Bretagne). Elle s'est mélangé les pinceaux dans les anticoagulants, elle avait commandé ceux que je prenais avant l'hospitalisation. Je lui ai demandé de bien vérifier et j'avais évidemment raison (ce n'était pas facile vu que, comme je le disais, ce n'était pas le nom commercial qui était indiqué sur l'ordonnance).
Je me demande le nombre d'erreurs médicales qui sont dues à ce genre de bêtise des médecins...
En arrivant dans le restaurant en question, j'ai commencé par poser mon sac sur l'armoire réfrigérée des desserts. Je l'ai oublié en partant, un peu après ma pharmacienne. Je l'ai récupéré le soir, c'est pour cela qu'il s'est retrouvé sur le comptoir de la Comète.
A propos de mon pansement, les propos de l’infirmière ou de
l’interne m’ont interloqué : « en le refaisant, surtout vous nettoyez
bien avec de l’eau et du savon mais vous ne désinfectez pas ! ». Comme
si l’alcool (à 90 !) allait perforer ma cicatrice. Toujours est-il que j’ai
annulé mon voyage en Bretagne à cause d’elle et des médicaments à acheter (il
va bientôt me falloir un transpalette !).
J’ai oublié de préciser, hier, qu’un truc m’a fait enrager
en annulant mes trajets : à chaque fois que je pars quelques jours, je m’arrange
pour qu’il n’y ait plus de linge sale (je fais donc une lessive puis je l’étends)
et pour que les toilettes soient propres.
J’ai l’impression d’avoir javélisé mes chiottes pour rien,
en décidant cette annulation…
En voyant « santé » sur mon sac de médocs posé sur
le comptoir, le serveur du café était plié de rire. Il a bien raison.
le nom des molécules sur l'ordonnance c'est pour favoriser l'usage des génériques je pense.
RépondreSupprimerJe ne sais pas. Ils le font seulement depuis la visite précédente et la toubib était étrangère (roumaine je crois).
Supprimermoi j'ai des alertes sur mon iPhone et mon Apple Watch pour prendre mes médicaments , c'est dans traitements de l''appli Santé. C'est pratique, par exemple à 20H30 ça me dit de prendre mon truc pour l'asthme et les allergies et à 21H55 le truc pour la bipolarité, et le matin a 8H30 asthme et allergies. C'est pratique pour quelqu'un tête en l'air comme moi.
SupprimerJe ne suis pas spécialement "tête en l'air". Mais il faut que je comprenne à quoi serve les machins avant de les prendre.
SupprimerSi je ne prenais pas régulièrement l'aspirine, la statine, par contre, c'est par flemme (amplifiée aussi par le fait que je ne savais pas trop à quoi ça servait...). Quant aux piqûres, ce qui me dérangeait le plus c'est de devoir m'adapter à mon emploi du temps. Par exemple, je la prenais toujours à 17h, parce que c'était avant de partir du bureau mais, les jours non travaillés ou de télétravail, ça me gonflait.
Bref, tout à une raison.
J'ai donc corrigé certains trucs : pas d'heure pour les médicaments du matin mais si possible au réveil. Les piqûre avant d'aller me coucher et ainsi de suite. Je n'ai donc pas besoin de rappel.
Si je parlais d'un semainier dans mon billet, c'était un peu pour rigoler mais aussi parce que ça me gonfle de choisir dans toutes les boites, surtout avec mes voyages. Autant le faire une fois par semaine.
SupprimerNe soyez pas trop scrupuleux non plus. Personnellement, je n'ai jamais tenu compte des pilules à avaler le matin et d'autres le soir : je prends les 6 le matin, en bloc, et ces dames font parfaitement leur boulot (à en juger par mes analyses semestrielles), qu'elles soient censées être matinales ou vespérales !
RépondreSupprimerPour l'horaire je m'en fous un peu. Je prends tout le matin sauf deux trucs :
Supprimer- l'anticoagulant car il faut faire des piqûres et le matin je n'ai pas forcément le temps quand je bosse trop (par contre, il est important que les horaires soient plus ou moins réguliers),
- la statine que je prends le soir par "habitude".
Quelques précisions quand à ma responsabilité au sujet de la mauvaise prise des anticoagulants ce qui aurait expliqué mon deuxième thrombus à l'aorte.
RépondreSupprimerTout d'abord, je ne cherche pas à accuser les médecins, voire tous les praticiens, mais je suis un peu exaspéré d'être montré du doigt.
Ensuite, il me parait peu probable que le thrombus se développe aussi rapidement au point de boucher l'artère. Sa formation me semble avoir commencé bien avant que je fasse preuve de légèreté.
Enfin, un des cardiologue, à l'hôpital m'a dit qu'il était bien préférable de faire les piqûres dans la cuisse que dans le ventre alors que je faisais dans le ventre, tout comme les infirmières. Bref, seul un praticien semble m'avoir indiqué "des bonnes pratiques".
Autre raison : quand je faisais certains examens, les médecins eux-mêmes me demandaient d'arrêter les anticoagulants. Par exemple, pour l'endoscopie, ils risquaient de créer des saignements dans les poumons. J'arrêtais donc les anticoagulants à l'avance (évidemment, à l'avance, andouille) à leur demande.
SupprimerDe fait, j'étais persuadé que louper une ou deux injections (je n'ai jamais loupé plus d'une) n'était pas grave.
À la place du thrombus, essayez donc le thromtaxi : un peu plus cher, mais tellement plus confortable !
RépondreSupprimerLe thrompète est mieux, non ? Même s'il ne prévient pas toujours quand il arrive.
SupprimerAu fait ! Le thrombus a bien un arrêt Porte-Caillot ?
SupprimerOui, et un autre à la station Coronaire-Fabien.
SupprimerComme à Madeveine, alors.
SupprimerEncore une précision. Décidément... Dans le billet, je disais que c'était l'horreur pour moi d'aller une fois par mois à la pharmacie. En fait, c'est deux fois car les anticoagulants ne sont pas en stock... Il faut les commander.
RépondreSupprimerPar ailleurs et en conséquence de cette pharmaphobie, j'allais toujours à la pharmacie à la dernière minute, calculant le moment où j'allais tomber en panne d'anticoagulants, prenant en compte mes déplacements, les jours de fermeture...
Le plus pénible, dans les pharmacies, c'est de poireauter derrière des gens qui prennent cette échoppe pour un confessionnal ou un cabinet de psy. Et il y en a beaucoup...
RépondreSupprimerOui. Je viens d’aller chercher les anticoagulants commandés hier. J’ai attendu dix minutes alors qu’il n’y avait qu’une personne à la caisse qui s’est libérée. Je suis donc en retard au bistro.
SupprimerNJ.
En lieu et place d'aspirine fondue, on trouve le plus souvent du Kardégic.... Même produit...
RépondreSupprimerC’est ce que je prends.
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