07 décembre 2024

Santé et électricité

 


Plusieurs sujets ce matin. Rassurez-vous : aucun n'a la moindre importance... Vous aurez toutefois une explication à cette première photo d'illustration.

 

Cette nuit, entre 5 heures et 6h30, on a eu trois pannes de courant. Pas très grave sauf que cela crée toujours une angoisse (la première, seulement…) : est-ce que c’est un problème chez moi (on est obligé d’aller sur le pallier pour vérifier l’éclairage) et est-ce qu’ils vont réparer rapidement ?  Sans compter : comment je vais charger mon iPhone si ça dire et aller au bistro si l’ascenseur est éteint ?

Pendant la première, vers 5h15, j’étais réveillé. Après avoir licebroqué à n’en plus finir, j’étais occupé à retaper mon pansement (sur le « trou » pour la coronarographie et le stent). Ca fait bizarre, surtout que j’avais des bouts de sparadrap collé sur les doigts et que je n’avais pas l’iPhone à coté pour l’éclairage de secours. Pour les deux suivantes (une très courte vers 6h30 et une plus longue un peu après), je dormais… Comme je porte un masque pour la VMI (ventilation assistée contre l’apnée du sommeil), je n’avais plus d’air. Quand le jus se coupe, on ne peut plus respirer normalement jusqu’à ce qu’on enlève le masque. Ca surprend.

Cela n’a aucune importance et je le raconte parce que l’on a reçu deux mails d’Enedis : le premier à 5h27 pour indiquer que la panne était réparée et le deuxième après la seconde panne pour dire que les équipes travaillaient au rétablissement et qu’on l’espérait avant 7h30.

Si ça me fait marrer c’est parce que j’ai aussi à gérer des « communications de crise » au bureau, en cas de panne des serveurs, quand les collègues ne sont pas disponibles. On raconte évidement à peu près n’importe quoi vu qu’on n’a pas beaucoup d’explications (une fois que la panne est identifiée, le rétablissement prend quelques minutes). La preuve par ENEDIS : ils nous ont envoyé un mail pour dire que la panne était terminée, comme si on ne pouvait pas constater par nous-mêmes que l’éclairage était revenu. Ils ont envoyé le second mail pour dire qu’il y avait une panne (on savait, merci…) mais sans en envoyer pour le retour de l’électricité. Et rien pour la dernière panne.

J’imagine qu’il y a des raisons valables à tout cela mais je pensais au lascar d’astreinte chez Enedis, qui doit prendre la responsabilité d’envoyer des mails à des millions de clients, mais par ailleurs assez peu utile, il n’y a pas beaucoup d’abrutis comme moi qui ont le réflexe de consulter leur boite de réception en pleine nuit…

 

Avant-hier, à l’hôpital, ils ont refait mon ordonnance semestrielle (en utilisant par ailleurs le nom des molécules, pas des médicaments, on n’y comprend donc rien). Je suis allé les chercher hier matin car j’avais un truc à prendre (suite à la pose du stent, pour éviter qu’il recueille des dépôts de coagulation je crois, pendant une semaine seulement).

Ce matin, avant de déjeuner, j’ai étudié l’ordonnance et les emplettes. J’ai pris un coup de vieux… Je vais finir par devoir utiliser un pilulier (ou un semainier) pour m’y retrouver avec mes trois cachets le matin et celui du soir plus les trucs qui ne sont pas des cachets comme les piqûres d’anticoagulants, le sachet d’aspirine à diluer ou le truc à inhaler pour les poumons, sans compter le pansement à refaire après la douche pendant quelques jours.

 

Depuis trois ans que je prends des médicaments régulièrement, je ne m’étais jamais intéressé à tout ça à part l’anticoagulant et le machin pour la tension (Almodipine) que j’ai d’ailleurs arrêté. Cependant, ayant eu deux opérations avec ouverture du thorax en trois ans, j’ai commencé à y regarder de plus près et à suivre méticuleusement les prescriptions.

Il est d’ailleurs inscrit dans mon dossier médical (et repris d’un passage à l’hôpital à l’autre) que mon deuxième thrombus était dû au fait que je ne prenais pas sérieusement mes anticoagulants. Il va falloir que je commence à protester : d’une part, c’est mon toubib qui n’a pas prolongé une ordonnance vu qu’il avait souhaité me revoir rapidement mais qu’il a été en congés pendant un mois (autrement dit, ce n’est pas que de ma faute mais aussi celle des médecins) et, d’autre part, je m’en suis rendu compte rapidement et j’ai étalé mon stock d’un mois et demi pour tenir deux mois ce qui n’aurait tout de même pas dû être catastrophique, dotant que le dosage, fait en fonction du poids, avait été établi avant que je ne perde plus de 20 kilos…

Et je tiens tout de même une preuve : ils m’ont changé d’anticoagulants et internet explique que les deux sont différents (je ne lis pas le détail, je ne suis pas un médecin du dimanche et ne me fais pas croire que je peux tout comprendre : si un praticien a un problème de connexion au serveur, je peux l’aider à réparer – ou à analyser la communication de crise ! – mais je ne peux pas « m’aider » à analyser l’action des médicaments).

Si je suis un peu fautif, c’est plutôt de ne pas avoir pris l’aspirine tous les jours et d’avoir été un peu léger sur les machins contre le cholestérol (les « statines »).

Depuis la dernière opération, je suis très scrupuleux, par contre !

 

C’est lors d’un de mes récents séjour en Bretagne, en discutant avec deux potes, que j’ai appris ce qu’étaient ces statines, médicaments pris par beaucoup de gens contre le cholestérol et dont je n’avais jamais entendu parler, tant le sujet ne m’intéresse – ne m’intéressait – pas ; comme les médecins ont supprimé l’Almodipine (contre l’hypertension) après ma précédente opération et que ma tension n’est pas remontée, je me suis dit que c’était lié à d’autres médicaments, l’aspirine et les statines, donc, et qu’ils étaient plus importants qu’ils en avaient l’air !

Alors, je me suis dit, hier soir, qu’il fallait que je vérifie à quoi servait chacun des médicaments de l’ordonnance (ce qui m’a poussé à la vérification de ce matin, dont je parlais plus haut), ce que j’ai fait au bistro en cherchant chaque médicament sur internet avec mon iPhone. Mon intérêt était émoustillé parce que certains étaient mentionné en gras, sur l’ordonnance (l’aspirine, l’anticoagulant et le truc pour le stent), comme si les autres n’avaient aucune espèce d’importance.

Restons scrupuleux. Heureusement que l’apéro approche et que je vais pouvoir m’enfiler des Ricard pour digérer les trucs ingurgités.


A la pharmacie, la "préparatrice" était très sympa. D'ailleurs on a déjeuner tous les deux à l'Amandine. On a discuté un peu (généralement, j'évite de causer à cause des gens qui attendent derrière - les pharmacies, c'est l'enfer ! - mais il n'y avait personne). 

Visiblement, son ordinateur avait l'historique des ordonnances et des emplettes effectuées (mais pas tout vu que je vais souvent à une autre pharmacie, quand je suis en Bretagne). Elle s'est mélangé les pinceaux dans les anticoagulants, elle avait commandé ceux que je prenais avant l'hospitalisation. Je lui ai demandé de bien vérifier et j'avais évidemment raison (ce n'était pas facile vu que, comme je le disais, ce n'était pas le nom commercial qui était indiqué sur l'ordonnance).

Je me demande le nombre d'erreurs médicales qui sont dues à ce genre de bêtise des médecins...

En arrivant dans le restaurant en question, j'ai commencé par poser mon sac sur l'armoire réfrigérée des desserts. Je l'ai oublié en partant, un peu après ma pharmacienne. Je l'ai récupéré le soir, c'est pour cela qu'il s'est retrouvé sur le comptoir de la Comète.

A noter que, depuis trois ans que je vais tous les mois ou presque à la pharmacie, cette démarche reste un calvaire pour moi. C'est psychologique, je suppose, je n'ai jamais aimé les contacts avec ces braves gens. Sauf ma nouvelle copine pharmacienne.  


A propos de mon pansement, les propos de l’infirmière ou de l’interne m’ont interloqué : « en le refaisant, surtout vous nettoyez bien avec de l’eau et du savon mais vous ne désinfectez pas ! ». Comme si l’alcool (à 90 !) allait perforer ma cicatrice. Toujours est-il que j’ai annulé mon voyage en Bretagne à cause d’elle et des médicaments à acheter (il va bientôt me falloir un transpalette !).

J’ai oublié de préciser, hier, qu’un truc m’a fait enrager en annulant mes trajets : à chaque fois que je pars quelques jours, je m’arrange pour qu’il n’y ait plus de linge sale (je fais donc une lessive puis je l’étends) et pour que les toilettes soient propres.

J’ai l’impression d’avoir javélisé mes chiottes pour rien, en décidant cette annulation…

 

En voyant « santé » sur mon sac de médocs posé sur le comptoir, le serveur du café était plié de rire. Il a bien raison.

19 commentaires:

  1. le nom des molécules sur l'ordonnance c'est pour favoriser l'usage des génériques je pense.

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    1. Je ne sais pas. Ils le font seulement depuis la visite précédente et la toubib était étrangère (roumaine je crois).

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    2. moi j'ai des alertes sur mon iPhone et mon Apple Watch pour prendre mes médicaments , c'est dans traitements de l''appli Santé. C'est pratique, par exemple à 20H30 ça me dit de prendre mon truc pour l'asthme et les allergies et à 21H55 le truc pour la bipolarité, et le matin a 8H30 asthme et allergies. C'est pratique pour quelqu'un tête en l'air comme moi.

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    3. Je ne suis pas spécialement "tête en l'air". Mais il faut que je comprenne à quoi serve les machins avant de les prendre.

      Si je ne prenais pas régulièrement l'aspirine, la statine, par contre, c'est par flemme (amplifiée aussi par le fait que je ne savais pas trop à quoi ça servait...). Quant aux piqûres, ce qui me dérangeait le plus c'est de devoir m'adapter à mon emploi du temps. Par exemple, je la prenais toujours à 17h, parce que c'était avant de partir du bureau mais, les jours non travaillés ou de télétravail, ça me gonflait.

      Bref, tout à une raison.

      J'ai donc corrigé certains trucs : pas d'heure pour les médicaments du matin mais si possible au réveil. Les piqûre avant d'aller me coucher et ainsi de suite. Je n'ai donc pas besoin de rappel.

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    4. Si je parlais d'un semainier dans mon billet, c'était un peu pour rigoler mais aussi parce que ça me gonfle de choisir dans toutes les boites, surtout avec mes voyages. Autant le faire une fois par semaine.

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  2. Ne soyez pas trop scrupuleux non plus. Personnellement, je n'ai jamais tenu compte des pilules à avaler le matin et d'autres le soir : je prends les 6 le matin, en bloc, et ces dames font parfaitement leur boulot (à en juger par mes analyses semestrielles), qu'elles soient censées être matinales ou vespérales !

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    1. Pour l'horaire je m'en fous un peu. Je prends tout le matin sauf deux trucs :

      - l'anticoagulant car il faut faire des piqûres et le matin je n'ai pas forcément le temps quand je bosse trop (par contre, il est important que les horaires soient plus ou moins réguliers),
      - la statine que je prends le soir par "habitude".

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  3. Quelques précisions quand à ma responsabilité au sujet de la mauvaise prise des anticoagulants ce qui aurait expliqué mon deuxième thrombus à l'aorte.

    Tout d'abord, je ne cherche pas à accuser les médecins, voire tous les praticiens, mais je suis un peu exaspéré d'être montré du doigt.
    Ensuite, il me parait peu probable que le thrombus se développe aussi rapidement au point de boucher l'artère. Sa formation me semble avoir commencé bien avant que je fasse preuve de légèreté.
    Enfin, un des cardiologue, à l'hôpital m'a dit qu'il était bien préférable de faire les piqûres dans la cuisse que dans le ventre alors que je faisais dans le ventre, tout comme les infirmières. Bref, seul un praticien semble m'avoir indiqué "des bonnes pratiques".

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    1. Autre raison : quand je faisais certains examens, les médecins eux-mêmes me demandaient d'arrêter les anticoagulants. Par exemple, pour l'endoscopie, ils risquaient de créer des saignements dans les poumons. J'arrêtais donc les anticoagulants à l'avance (évidemment, à l'avance, andouille) à leur demande.

      De fait, j'étais persuadé que louper une ou deux injections (je n'ai jamais loupé plus d'une) n'était pas grave.

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  4. À la place du thrombus, essayez donc le thromtaxi : un peu plus cher, mais tellement plus confortable !

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    1. Le thrompète est mieux, non ? Même s'il ne prévient pas toujours quand il arrive.

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    2. Au fait ! Le thrombus a bien un arrêt Porte-Caillot ?

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    3. Oui, et un autre à la station Coronaire-Fabien.

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    4. Comme à Madeveine, alors.

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  5. Encore une précision. Décidément... Dans le billet, je disais que c'était l'horreur pour moi d'aller une fois par mois à la pharmacie. En fait, c'est deux fois car les anticoagulants ne sont pas en stock... Il faut les commander.

    Par ailleurs et en conséquence de cette pharmaphobie, j'allais toujours à la pharmacie à la dernière minute, calculant le moment où j'allais tomber en panne d'anticoagulants, prenant en compte mes déplacements, les jours de fermeture...

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  6. Le plus pénible, dans les pharmacies, c'est de poireauter derrière des gens qui prennent cette échoppe pour un confessionnal ou un cabinet de psy. Et il y en a beaucoup...

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    1. Oui. Je viens d’aller chercher les anticoagulants commandés hier. J’ai attendu dix minutes alors qu’il n’y avait qu’une personne à la caisse qui s’est libérée. Je suis donc en retard au bistro.
      NJ.

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  7. En lieu et place d'aspirine fondue, on trouve le plus souvent du Kardégic.... Même produit...

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