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05 mars 2025

Du bistro aux urgences...

 


Rassurez-vous, il y a plus de peur que de mal. Je ne suis pas très fier de ce volet de mes aventures mais je suppose que les copains de Loudéac me demanderont des explications au sujet des 10 points de suture qui jonchent mon cuir chevelu. Alors autant le raconter ici surtout qu’il est d’usage que je fasse un rapport précis de mes déboires médicaux à la proche famille.

A l’issue, vous aurez le droit de me traiter de con…

 

Figurez-vous qu’hier soir, je suis tombé d’un tabouret de la Comète et que ma tête a heurté la porte qui mène à la terrasse couverte. Mon crane est heureusement plus solide que les carreaux et j’espère que le patron est bien assuré (sinon, il serait la moindre des choses que je finance les travaux quitte à me renseigner auprès de ma propre assurance mais, à ce stade, on s’en fout).

J’ignore ce qui s’est passé. Je n’étais pas spécialement saoul. Je suppose que je me suis endormi et que je suis tombé pendant mon sommeil… Je me suis « réveillé » entouré du personnel et d’un vétérinaire (oui… on ne peut pas toujours avoir un médecin urgentiste parmi les clients) qui ont choisi d’appeler les pompiers.

Ils m’engueulaient parce que je ne voulais évidemment rien entendre mais quand les  « soldats du feu » sont arrivés, je n’ai pas pu me défiler. Ils m’ont fait un bandage et mon amené aux urgences de Bicêtre. Je suis sorti cinq ou six heures après (et comme la batterie de mon iPhone était presque vide et que j’avais laissé ma sacoche avec la batterie de secours au bistro, je n’ai pas pu l’utiliser et je me suis fait chier comme un rat mort).

 

Je suis un habitué des hôpitaux, n’est-ce pas ? Mais la durée d’attente de la « prochaine action » (la visite d’un interne, celui des brancardiers pour aller au scanner, la visite d’un nouveau médecin pour terminer les soins…) sont exagérément longs… Par exemple, une fois que vous avez passé le scanner, vous savez qu’il ne faudra que quelques minutes au toubib pour étudier les images. Attendre une heure est abominable quand vous êtes déjà sur place depuis quatre… Je suppose que ces braves gens sont très occupés…

Pourtant, il me semblait qu’il y avait assez peu de monde mais le toubib m’a confirmé qu’ils dépassaient des records d’activité, c’est étrange.

 

Bref… Un scanner plus tard et dix points de suture, j’ai pu ma barrer mais il a fallu que je signe une décharge (à cause de mes anticoagulants, j’ai beaucoup saigné et ils voulaient me garder en observation).

Un taxi m’a déposé à la maison vers 4h30 ! Le chauffeur n’avait pas trouvé les urgences de l’hôpital et il a fallu que je lui explique la route jusque qu’à la maison car il ne voulait pas utiliser son GPS (je rappelle que tous ces confrères disent l’adresse dans le micro de leur portable et que tout est automatique ensuite)… Ca n’arrive qu’à moi ?

J’ai réussi à m’endormir vers cinq heures et j’étais debout à six, fidèle à mon habitude de faire des insomnies sans raison valable… En l’occurrence, j’ai, aujourd’hui, une journée un peu compliquée (une réunion à 9h30 et une autre à 10h30, la nécessité de partir une heure plus tard pour rejoint Montparnasse et rentrer en Bretagne. Entre temps, il fallait que je récupère ma sacoche à la Comète, que je mette en route mon nouvel ordinateur de bureau (je l’ai depuis quelques semaines mais ne l’avais jamais utilisé en dehors du bureau et donc de la liaison sécurisée). J’avais peur d’un grain se sable qui vienne tout compromettre (et de tomber en rade d’iPhone vu que ma deuxième batterie de secours, qui reste toujours à la maison, n’était pas dans une grande forme)…

Pour supprimer tout stress (et donc récupérer le sommeil), il aurait suffi que je pose ma demi-journée de congés pour ce matin et que je décale mon trajet vers Loudéac de 24 heures mais c’est plus fort que moi…

 

En me couchant, j’avais eu le réflexe de mettre une serviette blanche sous ma tête. Je ne pouvais pas trop bouger à cause des lanières du masque de l’appareil contre l’apnée du sommeil qui passaient sur la cicatrice… Il n’y avait aucune trace de sang et j’ai réussi à enlever le pansement ce qui m’évitera de passer pour un fou dans le train. Il faudra par contre que je mette la capuche de mon manteau pour cacher d’une part les taches de sang à l’intérieur et d’autre part la dizaine d’agrafes.

Même pas eu mal !

 

 

18 commentaires:

  1. Tu n'en rates pas une ! Contente qu'il y ait eu plus de points que de mal .. enfin d'agraffes

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  2. Eh bé... Il t'en arrive des "bricoles".
    M'enfin, plus de peur que de mal.
    Et en parlant de vétérinaire, j'me suis fait recoudre le museau par un véto au fin fond des montagnes turques il y a quelques années. Même pas eu peur. M'enfin si, un p'tit peu.

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  3. Pas mal pour la collection printemps été 2025
    Remplacer les chapeaux par des broderies faites main sur le crâne.
    Allez bon courage
    Hélène

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  4. Quand un pilier de bistrot affirme qu'il n'était pas "spécialement" saoul... c'est qu'il était saoul.

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    1. Non non non non non. D’ailleurs le toubib l’a confirmé alors qu’une infirmière lui avait dit j’étais « encore un ivrogne ».

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    2. C'était sûrement un toubib alcoolo, qui a laissé parler son sentiment de solidarité entre éponges à raisiné.

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    3. Il n’avait pas une tête de poivrot (contrairement à moi…).

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  5. A mon avis t'est accro aux hôpitaux. Je vois que ça . J''espere qu'il t'on mis des fils de sutures résorbables. Sinon t'es bon pour y retourner !

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    1. Non, ils ne sont pas résorbables. Ils peuvent être enlevé par une infirmière de ville. Et la patronne du bistro est une ancienne infirmière. Je vais seulement être obligé d'arrêté de boire pendant 10 minutes...

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  6. Bravo Champion !

    (Elo)

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  7. Les diabétiques peuvent avoir des pertes de connaissance de ce type et beaucoup d’autres pathologies.
    Bien sûr ça n’empêche pas de modérer sa consommation de bière qui incite à la surproduction de houblon ce qui pourrait déplaire à la dame à la veste verte improbable et moche.
    Hélène

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